Après le monstre à trois têtes décapité par le coup d’Etat du général Mathieu Kérékou, le Bénin est en train de connaître un autre monstre à trois têtes non pas au sommet de l’Etat mais au sein d’une alliance politique. L’And. C’est de cette formation politique qu’il s’agit. C’est du moins ce qu’on peut dire au vu des derniers développements politiques au sein de cette formation. En l’espace de quelques semaines, trois sortie politiques à savoir deux pour l’aile Houdé et une pour celle Houdégbé et Dassigli, des parutions de soutien affiché à des candidats et la crise est révélée au grand jour sans que personne ne sache en réalité qui croire. Qui détient en réalité la paternité ou l’acteur fondateur réel de l’And ? Chaque bord y va de ses arguments pour débouter l’autre et se montre comme étant la véritable tête de l’Alliance nationale pour la démocratie et le développement (AND). En attendant que la justice ne donne raison à qui que ce soit, l’élection présidentielle emballe les membres de cette alliance qui s’illustre aujourd’hui avec trois têtes. Oui, trois têtes car elle est partagée entre Ajavon, Zinsou et Talon. Ces présidentiables sont à la base de la crise qui secoue l’And jusqu’à vouloir la conduire à l’implosion. Alors qu’on croyait finir avec l’histoire des monstres à plusieurs avec le départ du général Mathieu Kérékou, l’And y tient mordicus. Elle refuse à ce que le Bénin ferme une telle page. Si Kérékou a réussi à décapiter le monstre à trois têtes en son temps, en le renvoyant aux enfers, aujourd’hui il serait difficile de conjurer le sort au niveau de l’And. Subsistance après le président Boni Yayi oblige ! Voilà pourquoi on bat des pieds et des mains pour s’accrocher, se cramponner à Ajavon, Zinsou ou Talon, même si cela contribuera à enterrer l’And. De grands candidats qui peuvent mettre la main à poche. Ainsi va la politique au Bénin !