Lundi 1er février 2016, Eric Camille Louis Houndété, 1er vice-président de l’Assemblé nationale, a renoncé à sa candidature pour la présidentielle du 28 février 2016. Il est en train de vouloir soutenir un autre candidat. Bien qu’il soit un candidat plus sérieux que d’autres, il a choisi se retirer pour quelqu’un d’autre. A 35, le plafond n’est toujours pas bloqué puisqu’on annonce d’autres abandons.
Petit à petit, le nombre des prétendants au fauteuil du président Boni Yayi fond comme du beurre au soleil. Après les 9 recalés par la Cour constitutionnelle et les 3 désistements constatés, c’est au tour du 1er vice-président de l’Assemblée nationale, Eric Houndété de jeter l’éponge lundi passé. Tel dans un gala de boxe, il n’a pas attendu que son coach jette la serviette à sa place. C’est de son propre chef qu’il est allé chercher la serviette pour la jeter afin qu’on siffle la fin de son combat dans cette course à la Marina 2016. Un retrait qui est le fruit des divisions qui ceignent l’Union fait la nation et qui sont loin de lui permettre de se relever après cette présidentielle. Tel un navire au bord du naufrage, les différents partis composant cette alliance ont sauté par-dessus bord pour aller se réfugier auprès du camp qui leur semble le mieux à même de triompher soit le 28 février prochain, soit le 13 mars 2016. Seuls les enjeux de se retrouver dans le camp des gagnants est en ce moment le baromètre des choix. A voir les enjeux pour cette présidentielle et les 35 candidats désormais en lice, Eric Houndété est parti pour ne pas être le seul non pas à se dégonfler mais plutôt à être réaliste et certain qu’il faille une conjugaison des forces pour triompher au soir du 28 février prochain. La certitude, c’est qu’il sera rejoint dans les jours à venir par certains prétendants plus ou moins réalistes que lui. Et il y en a qui ne font pas le poids. Des candidats qui sont obligés d’abandonner afin de se sortir du guêpier dans lequel ils s’orientent. A y voir de près, sur les 35 candidats en course pour le fauteuil présidentiel, il n’y a que 5 cinq prétendants sérieux. 5 qui peuvent l’un ou l’autre avoir la chance de présider aux destinées du Bénin. 5 qui peuvent aussi avoir un score pouvant leur permettre d’avoir au moins 10% afin de rentrer en possession de leurs sous, leurs 15 millions FCFA de caution. Les 30 autres sinon moins ne sont là que pour renflouer les caisses du trésor public. Une modique contribution pour ce que le pays a eu à faire pour eux. Certes, le pays en a besoin mais cela devient une farce de voir chaque fois des plaisantins venir amuser la galerie et prétendre avoir des ambitions pour le pays. Une situation qui loin de prouver la vitalité de la démocratie béninoise puisque c’est la classe politique qui en pâtit. Voilà pourquoi si Eric Camille Louis Houndété a fait le choix de se retirer pour soutenir un autre candidat en course pour la Marina, soutien pas encore officiel, il est à se demander ce qu’il en sera des autres probables retraits. Que feront ces candidats qui ont encore la possibilité de sauver leurs millions pour d’autres fins plus salutaires à l’endroit des populations, que de croire pouvoir se mesurer à de sérieux candidats comme : Patrice Talon, Lionel Zinsou, Abdoulaye Bio Tchané, Pascal Irénée Koupaki et Sébastien Ajavon. Si des gens se refusent de faire de l’opposition à partir du 6 avril prochain, ce n’est pas faire preuve de réalisme qui sera mal vu. La politique est un jeu d’intérêts et le réalisme ne doit pas s’en écarter. Au cas contraire, on mord la poussière.