Comparaison n’est pas raison. Et au fur et à mesure que certaines personnes prennent de l’âge, ils ont tendance à perdre de leur lucidité dans leur jugement des faits. On a beau être ce qu’on est, il faut savoir parfois contrôler ses émotions et surtout ne pas trop se laisser aller à la passion parce que tout simplement, on veut faire plaisir ou qu’on est haine viscérale contre quelqu’un. Interrogé après l’investiture du nouveau président de la République, Patrice Athanase guillaume Talon, l’ancien président de la République, Nicéphore Dieudonné Soglo s’est laissé emporter par sa rancœur envers le président sortant Boni Yayi. Il s’est fendu en des comparaisons qui ne tiennent en aucun cas pas debout. En effet, il s’est permis de comparer le Bénin à l’Ethiopie où il se serait rendu il y a quelques jours. Subjugué par la croissance économique de ce pays à deux chiffres depuis quelques années, il a vu que le Bénin devrait avoir une croissance du genre. Comme ce qu’on aime est toujours le meilleur, il s’est abstenu de dire que cette année que les prévisions à deux chiffres de ce pays ne pourront pas être atteints cette année puisque selon les prévisions, elles devraient se situer autour de 8 ou 8,5%. Les fondements de la croissance de l’Ethiopie, il ne le dit pas non plus. Mais comme il prend les Béninois pour des briques de quinze creuses, des gens sans cervelle, il tient une langue de bois en croyant que tout le monde pourra gober d’un trait tout ce qu’il dit. C’est une erreur de la part de l’ancien président ou l’ancien président maire de penser que les Béninois sont incapables de recherche. La comparaison de Soglo ne devrait pas se fonder sur des contrevérités. Il devrait dire aux Béninois comment se passe la dictature du développement qui a cours dans ce pays. Les libertés démocratiques sont-elles les mêmes comme au Bénin ? L’opposition existe-t-elle en Ethiopie ? Que causent les expropriations des terres aux familles ? Qu’en est-il réellement des zones franches et autres concessions accordées aux étrangers comme les Chinois ? Pas besoin de donner les réponses puisque ces informations sont disponibles sur le net à plus fortes auprès de certaines institutions internationales. De plus, pas besoin de revenir sur les envolées lyriques de Soglo par rapport aux initiatives de Boni Yayi par rapport au terrorisme qui a cours dans le monde. D’ailleurs, il est une réalité que depuis 1996, Soglo a du mal à gérer sa défaite. Une acrimonie en est née et le pousse souvent à s’en prendre à Mathieu Kérékou et Boni Yayi, deux mandats chacun, et de soi-disant sbires de sa défaite. En définitive, il faut reconnaitre que Soglo a toujours parlé avec une certaine aigreur quand il s’agit de Boni Yayi et surtout il se caractérise par un manque de prise de hauteur dans certaine situation, tout le contraire de Mathieu Kérékou. Ce qui est loin de de faire de lui un « elder » dont pourrait avoir besoin l’Union africaine.