Ceux qui étaient présents à la délibération quand l’institut montrait le rapport au chef de l’Etat ont vu un Boni Yayi nerveux, affaibli, agressif et déçu. En effet, le chef de l’Etat crédité au premier tour de la présidentielle de mars 2006 de 35% a maigri d’environ 12% pour ne peser en janvier dernier que 23%. Après tout ce qu’il a fait et le mal de chien qu’il s’est donné à proclamer les gratuités des soins de Césarienne, des soins de santé pour enfants de zéro à cinq ans, des enseignements maternel primaire, des frais d’inscription dans les universités publiques et blabla…blablabla… Même sort pour Adrien Houngbédji qui a quitté 24% pour 20,82%. C’est à Léhady Soglo que les dieux des élections ont accordé leurs faveurs en le ramenant de 08,54% à 18,29% trois ans après. Abdoulaye Bio Tchané, lui a rogné dans 5% de l’électorat du Septentrion et 2,42% chez Houngbédji pour se retrouver à 07,42%. Lazare Sèhouéto, Simon Adovèlandé et les autres n’ont pu atteindre la barre de 1%. A l’analyse de ses résultats, il se dégage que c’est la Rb qui sort bénéficiaire des quelques bourdes de Yayi puisque c’est Léhady Soglo qui a récolté le gros lot d’intentions de vote amputées à la puissance de Boni Yayi. Il faut noter aussi que c’est le tome 1 du sondage qui a été remis à Yayi pour un contrat qui prévoit d’autres tomes jusqu’à la veille des élections. Le rapport a précisé aussi que Boni Yayi est loin le plus visible suivi par Léhady Soglo après évidemment les membres de son gouvernement. Nous allons mettre en branle nos contacts pour relayer les termes du tome 2 si tant est que Boni Yayi a eu le courage de poursuivre le contrat avec la société prestataire du service.
Aboubakar TAKOU
(Le Béninois Libéré, 03/04/2009)