Dire aujourd’hui que les caisses de l’Etat sont vides ou qu’il n’y a plus rien dans la marmite gouvernementale, il n’y a plus matière à information. Tellement le peuple est au courant que cela ne lui fait plus peur. Toutefois, ce qui est surprenant et que les populations ne comprennent pas, c’est le fait que le gouvernement du Changement ne fait rien pour arrêter l’hémorragie financière qui la caractérise. Et pour cause, il suffit de prendre en considération le train de vie de l’Etat pour voir l’ampleur du dégât que cause le changement sur l’argent du contribuable béninois. D’abord, 30 ministères demandent beaucoup de financement. A cela s’ajoutent les marches de soutien aux actions du chef de l’Etat ou ‘’quoi quoi là’’ qui constituent une plaie. Le plus grave, ce sont les incessants voyages que les ministres effectuent à travers le pays. Des voyages qui ne rapportent absolument rien si ce n’est qu’embêter les populations qui ne comprennent pas leur topo et qui n’arrangent que ceux qui les font. Ce phénomène s’est plus accentué avec ‘’ la révolution verte’’ et des descentes d’explication tous azimuts des ministres. Voilà les scènes qui font la vie des Béninois. Aujourd’hui, le constat est clair : alors que la boule d’akassa a considérablement maigri et que les Béninois ont du mal à se l’acheter, les princes du Changement font la pluie et le beau temps oubliant qu’il y a inondation à Cotonou et environs. Il faut qu’on revoie les choses du côté gouvernemental afin que l’équité soit. De même façon que la Déclaration universelle des Droits de l’Homme reconnaît que les hommes sont égaux, c’est de cette même manière qu’il en est des Béninois devant la loi.
Yorou N’GOBI