Le ministre Issa Badarou dans sa quête effrénée de se faire payer des arriérés de salaires au moment où il était directeur général du port de Cotonou commet une grave erreur en ce sens qu’il met le chef de l’Etat en difficulté. D’abord, sa requête n’est pas fondée pour la simple raison qu’il a été juridiquement établi qu’il a abandonné son poste. Par conséquent, il ne saurait réclamer d’arriérés de salaires, le faire serait synonyme de vol. Le ministre Issa Badarou doit savoir que celui qui n’a pas travaillé, n’a pas droit au salaire. Ensuite, sa position de ministre des transports maritimes, donc ayant le port sous sa tutelle doit en temps normal l’empêcher de réclamer ces salaires même si la réclamation était fondée car, cela serait mal interprété. Ses détracteurs ne tarderont pas à dire que c’est parce qu’il est ministre qu’il fait pression sur le directeur du port pour se faire payer des arriérés de salaires. Et cela, mettrait à mal le régime du Changement dont le leitmotiv est la bonne gouvernance. Enfin, le contexte actuel dans lequel le port se trouve à cause du différend qui l’oppose aux transporteurs nigériens ne permet pas de faire une telle pression sur le directeur afin d’avoir gain de cause. Ce comportement du ministre Issa Badarou est la preuve qu’il n’est pas solidaire au gouvernement et que tout ce qui le préoccupe, ce sont ses intérêts personnels et égoïstes. A travers cette attitude du ministre des transports maritimes, le président Boni Yayi doit pouvoir facilement déduire qui sont ceux qui travaillent réellement avec lui et qui sont ceux qui font tout pour annihiler les efforts qu’il consent au quotidien pour redresser le pays.