Hier mardi 07 décembre, comme l’avaient proposé certains députés lors de la séance plénière du lundi dernier, les députés se sont retrouvés pour se pencher sur le rapport oral de la commission des finances et surtout sur la situation du projet de budget exercice 2011. Les débats n’ont accouché que d’une souris. Toutefois, les députés ont donné 48 heures au gouvernement pour revoir sa copie.
48 heures, c’est l’ultimatum donné par les députés au gouvernement pour corriger le tir pour éviter la montée du mercure à l’hémicycle. Hier encore, le gouvernement s’est illustré par un dribble que les élus du peuple n’ont pas du tout digéré. Alors que le gouvernement devrait se faire représenter pour donner les raisons qui justifient sa position sur le budget 2011, le ministre Baba Body a préféré briller par un retard sans précédent. Il est venu vers la fin alors que le président de séance, André Dassoundo, et ses collègues allaient reporter la séance à une date ultérieure. Mais à travers ses explications, les députés ont compris que le gouvernement veut leur imposer sa décision. Ce qui a suscité des débats houleux. ‘’Il ne revient pas au gouvernement de fixer le nombre de députés qui doivent siéger à l’Assemblée nationale’’, cette déclaration d’un député de l’Un montre à quel point l’exécutif et le parlement viennent de s’engager encore dans un bras de fer dont les conséquences ne vont pas tarder à se faire ressentir. En effet, alors que les députés proposent qu’il y ait 99 députés, l’Etat n’aurait pas les moyens de faire face qu’il qualifie de nouvelles charges selon les explications du représentant du gouvernement, le ministre Baba Body. Les députés de l’opposition n’entendent pas cela de la même oreille. Ceux de la minorité présidentielle qui tentaient de défendre le gouvernement n’avaient apparemment pas aussi d’arguments solides pour convaincre leurs collègues. En d‘autres termes, les houleux débats ont accouché d’une souris. Vu l’ambiance qui prévalait et les tentatives d’explications données par le ministre qui se cherchait, les députés ont fini par s’accorder sur un point : accorder encore 48 heures à Yayi et à son gouvernement pour revoir sa position. A suivre…