A quelques mois des prochaines échéances électorales, les différents états-majors s’affairent chacun à sa manière pour remporter la victoire finale. Si dans les autres camps, la mobilisation est totale, au niveau de la mouvance, rien de concret ne se fait. Les troupes sont en rangs dispersés et cela risque de porter atteinte à la réélection sans bavure du chef de l’Etat. En effet, réunis le samedi 18 décembre 2010, certains acteurs des premières heures de la mouvance présidentielle se sont concertés pour réfléchir sur la situation politique à la veille des campagnes. De cette rencontre, il ressort que la machine électorale de Yayi n’est pas du tout prête et ne le sera pas d’ailleurs de sitôt. Pour cause, les acteurs de l’avènement de Boni Yayi ont été écartés du cadre de concertation qui est considéré comme étant le creuset dans lequel les décisions vont se prendre pour une campagne sans précédent au profit du chef de la mouvance. Maintenant que ces acteurs clés de la victoire de Boni Yayi sont écartés au profit d’une minorité qui ment comme à son bon vouloir au chef de l’Etat, on se demande le sort qui sera réservé au prince du Changement dans le Littoral dans la mesure où ceux qui sont écartés et combattus sont ceux-là qui maîtrisent le terrain. Les fins stratèges politiques qui ont été écartés par les géniteurs du géant aux pieds d’argile, l’Umpp, ont toutes les raisons d’en vouloir au président de la République pour la simple raison que dans un premier temps, ils ont été éloignés de la gestion du pouvoir après avoir travaillé à l’élection du président de la Boad d’alors et candidat à la présidentielle. Ensuite, les ennemis du Changement qui se réclament pourtant de la mouvance présidentielle sont en train de tout faire pour les enterrer vivants. Une situation qui dessert énormément le prince du Changement qui doit dès maintenant prendre les dispositions nécessaires pour corriger ce tort fait à ces cerveaux de la mouvance. Car s’il est vrai que ces gens continuent de soutenir le chef de l’Etat et les actions de son gouvernement, il n’est pas moins vrai que la patience a ses limites et que si les choses continuent comme cela, ils ne tarderont pas à claquer la porte surtout qu’ils sont soigneusement courtisés par l’opposition qui ne rate aucune occasion pour réitérer son intention de les avoir dans ses rangs. La balle est dans le camp du chef de l’Etat doit qui choisir entre ces hommes de terrain qui sont d’une utilité indescriptible pour les nombreuses expériences capitalisées et les vieux briscards qui n’ont plus rien à prouver et qui usent du mensonge et de la division pour régner.
Georges godwill