Yayi prêt à pactiser avec le diable pour rester au pouvoir. Voilà la quintessence de la récente visite de la délégation d’Iraniens venue le rencontrer en fin de semaine dernière. Officiellement, il s’agissait d’apporter l’assistance de la république Islamique d’Iran au peuple béninois, sévèrement frappé par les crues et inondations. En vérité, il s’agissait de sceller un pacte secret dans une affaire de gros sous et de trafic d’uranium. Il est connu de tous que la République Islamique d’Iran est surveillée comme le lait sur le feu par la Communauté internationale et précisément par l’Agence internationale pour l’énergie atomique (Aiea). Pour cette agence de surveillance du trafic et de l’enrichissement de l’uranium, la manipulation de ce combustible à des fins militaires est prohibée. Ceci pour éviter à certains Etats dont les intentions leur semblent douteuses, de posséder l’arme nucléaire et donc de représenter un danger pour leurs voisins. Voilà plusieurs années donc, que l’Iran, soupçonné de vouloir enrichir l’uranium est mis sur le banc des Nations et subit des contrôles stricts. En conséquence, il ne leur est pas donné d’avoir librement accès au marché de l’uranium. Pour contourner ce contrôle, le pays de Ahmadinedjad, ne manque pas de faire toutes les contorsions possibles pour obtenir ce qu’il veut. L’argument avancé, fondé ou non, brandi est l’usage de l’uranium à des fins civiles. Ce qui a donné lieu à des tiraillements entre l’Aiea et la république Islamique d’Iran. Face à cet étau qui se resserre, l’Iran a entrepris de demander par qui il pouvait, les précieux minerais. C’est dans cette quête que le Prince du Changement a été, il y a quelques mois contacté. Pour les Iraniens, le corridor prochainement ouvert par la société française d’Extraction d’uranium en provenance du Niger (Areva) est une opportunité à ne jamais laisser passer. Ainsi, après maintes approches, ils sont parvenus à convaincre certains à marcher dans la combine. Une entente tripartite a donc été scellée, entre d’une part, les Iraniens, de l’autre le Prince du Changement et enfin la société Areva. Si les Français, premiers au plan mondial dans le domaine de l’uranium, peuvent se permettre, contre espèces sonnantes et trébuchantes et quelques tripatouillages, de céder en clando l’uranium extrait des mines nigériennes, le Béninois quant à lui, a marché à fond dans la combine, à cause des promesses nombreuses à lui faites par la partie iranienne. Selon nos sources généralement crédibles, dans le cadre de la prochaine présidentielle, une flotte de 100 véhicules 4 x 4 et un paquet de petro dollars sera servi pour accompagner la réélection de Boni Yayi. Un deal qui a fait dire aux Béninois, tout fier de cette manne inattendue, que la bataille pour la prochaine présidentielle ne souffrirait de son côté d’aucun moyen. L’argent des Iraniens frappant à la porte. Voilà donc la raison de cette curieuse visite.