Avec les fausses informations sur les micro-crédits qui circulent à travers le pays, il fallait que les premiers concernés à savoir les partenaires techniques du Fonds National de la microfinance (Fnm) interviennent pour mettre les points sur les i. Et c’est justement ce que le collectif des partenaires techniques a compris en tenant une rencontre avec les hommes des médias hier, mardi 14 juillet 2010, à la salle de conférences du Fonds national de la microfinance à Cotonou. Pour le collectif composé de : Ccec, Ceridaa, Dwmf, Cfad, Cpec, Aphedd-Bavec, Unacrep, Padme, Sian’son Microfinance, Ccif Natitingou, Asmab et Fidevie, cette rencontre doit être vue comme un élément d’apport technique et professionnel du collectif des partenaires du Fnm engagés dans la mise en œuvre du programme des Micro crédits aux plus pauvres (Mcpp). Dans son discours, le conférencier principal, Saliou Salomon, a répondu aux préoccupations suivantes : est-ce que les bénéficiaires sont ciblés selon leur couleur politique ou religieuse ? Les institutions de microfinance (Imf) partenaires sont-elles créées à la veille du programme ? Les partenaires stratégiques remboursent-ils ? Il s’y est bien attelé en expliquant de fond en comble comment les choses se passent en ce qui concerne les micro-crédits. Il a commencé par le processus de sélection des Imf pour aboutir au dispositif des activités du programme compris entre le suivi ordinaire et le suivi de circonstance, en passant par le rôle des Imf et la procédure financière. Pour la sélection des Imf, il faut dire que les structures ont été réparties en 3 générations : la 1ère en 2007, la 2ème en 2008 et 3ème en 2010. Ce qui suppose l’année de leur prise en compte en tant que partenaires stratégiques du Fnm. En définitive, il est montré qu’ à voir le processus de gestion des micro-crédits, le décaissement et les remboursements s’effectuent de façon transparente au niveau du Fnm et que le Mcpp est géré de façon professionnelle. Donc, il ne saurait y avoir de favoritisme dû à la sensibilité politique, au régionalisme ou tous autres maux discriminatoires. Et il a été soutenu dans ce sens par les autres partenaires qui eux aussi se sont exprimés sur la question et ce en répondant aux préoccupations exprimées par les journalistes.
La contribution des autres partenaires
Après le conférencier principal, les autres membres du collectif ont expliqué tour à tour comment les choses se passent au niveau de leur structure respective. Ils ont affirmé, sauf un qui l’attend dans les mois à venir, avoir leur agrément pour mener leurs activités. Aussi ont-ils tenu à faire comprendre à l’opinion publique que s’il devait se baser sur de telles considérations comme l’ont avancé certains, ce sont les partenaires techniques qui en sortiront perdants car les bénéficiaires refuseraient de payer. Là, ils ne pourront pas payer les crédits en tenant compte de l’échéancier. Devant une telle situation, leur contrat risquerait d’être rompu avec le Fnm qui n’hésitera pas à recourir à de gros moyens pour les amener à rembourser les crédits dus. S’ils ont balayé du revers de la main une implication du politique dans leurs actions, ils n’ont pas contesté que dans le cadre du suivi du programme, ils sont parfois appelés à expliquer leurs actions devant le chef de l’Etat et ce en présence des bénéficiaires. Ce qui selon eux, ne doit pas être vu comme des rencontres pour mobiliser les populations en faveur du pouvoir en place surtout que l’un des partenaires a déclaré que : toute institution qui se veut pérenne, ne peut s’attacher à quelque chose de politique. Par ailleurs, le Dg/Fnm, Komi Koutché, a apporté des clarifications sur certains points à savoir le revolving, les descentes du chef de l’Etat sur le terrain, les crédits et débits. Contrairement à ce qui est propagé sur le revolving, ce système est vu au Fnm comme le réinvestissement des crédits remboursés pour impacter encore plus de monde, a-t-il affirmé. Par rapport au remboursement des crédits, le taux de recouvrement est de presque 100% en dehors d’un seul partenaire qui est à plus de 80%. Enfin, le collectif a demandé l’aide des hommes des médias dans la diffusion de bonnes informations sur le programme des Mcpp afin que cesse l’intoxication et se poursuivent les Mcpp pour le plus grand bonheur des populations démunies.
Akkilou yacoubou