Mise en garde de la Fifa au sujet de l'affaire Anjorin Moucharaf/jusice béninoise: Le juge vient de mettre le Bénin en difficulté

Akkilou yacoubou et Aboubakar Takou Les contrôles de gestion de fonds qui depuis avant-hier ont conduit en tôle le président de la Fédération béninoise du football (Fbf) sont en passe de créer de graves problèmes que l’on n’aurait pas imaginés. En effet, bien avant cet acte la Fifa avait adressé une correspondance pour clarifier sa position par rapport aux enquêtes de la Brigade économique et financière (Bef) : « si la Fifa n’a aucun problème à ce que des autorités auditent les comptes de la Fbf au sujet de fonds qu’elles ont versées, tout contrôle par des organes externes à la Fbf sur des fonds versés par la Fifa est donc contraire à nos règlements ». Dans la même lettre, la Fifa a fait état de ce qu’elle risque de considérer cette affaire comme de l’ingérence si les autorités béninoises persistaient dans cette démarche qui est loin d’un contrôle de fonds mais plutôt une situation créée pour mettre en difficultés le président Anjorin Moucharaf. Cela en dit déjà long sur la lecture que l’instance internationale de football est en train de faire de ce dossier où le politique s’implique dans une affaire qui ne le regarde pas. Pour cause, s’il est vrai que c’est pour les sous versés par Mtn et Jago à la fédération alors pourquoi s’acharner sur quelqu’un qui n’a eu à gérer que 2O% desdits fonds alors que la grande partie est ailleurs ? Pour la Fifa, c’est un flou total, un montage grotesque, mal ficelé. Le mieux aurait été d’aller d’abord s’attaquer à ceux qui ont gérer 50% et plus des fonds avant de venir fouiner son nez dans le champ d’action de la Fifa. A cette allure des débats, c’est le juge qui est en train de créer de gros ennuis au Bénin puisque la Fifa ne va pas hésiter sous peu de faire peser l’épée de Damoclès. C’est Yayi qui va en récolter les peaux cassées avec la suspension du Bénin de toute compétition. Le gouvernement a mieux à faire que de se mettre à vouloir gérer des dossiers de seconde zone. En tout cas Yayi a encore le temps de rappeler à l’ordre la Bef et le juge pour que le ballon rond continue à tourner au Bénin. Affaire à suivre