Aboubakar paul
L’improvisation, le je-m’en-foutisme dans l’exécution des fondamentaux du développement économique et social d’une Nation, le saupoudrage à tous les niveaux, bref la plupart des reproches faits à Boni Yayi et à son régime viennent de dépasser les limites de nos frontières. Et ce sont les chancelleries accréditées au Bénin qui commencent maintenant par être dégoûtées, désabusées de Yayi et de la gestion qu’il fait de notre pauvre pays. Le cas le plus récent aura été le sentiment de l’ambassadeur de la Chine près le Bénin, Geng Wenbing qui aurait demandé selon des sources bien informées à certaines autorités du ministère de la santé de transmettre à Yayi qu’il est fâché, désabusé, fatigué et déçu. En effet, le diplomate a constaté hier avec regret que tout ce que le gouvernement a promis pour faciliter l’érection de l’hôpital chinois de Parakou n’a pas été respecté. Et ce, malgré les nombreuses relances faites par l’ambassade. C’est ainsi qu’hier dans le cadre de la visite de l’ambassadeur de la Chine pour voir l’évolution des travaux dans le cadre de l’installation des machines, la formation des techniciens locaux par des experts chinois, le représentant chinois s’est désolé de constater que les engagements pris par l’Etat béninois à savoir : la viabilisation du site, n’ont pas été respecté. Et pour une commune à statut particulier telle que Parakou avec un hôpital départemental malade et presque mourant, le minimum qu’on pouvait espérer du régime du Changement aurait été d’honorer ses engagements pour recevoir le don chinois. C’est tout ceci qui aurait touché le cœur de l’ambassadeur qui a jeté presqu’à la figure les clés du bâtiment aux autorités présentes en leur notifiant, selon nos sources, de transmettre à Yayi son mécontentement. Même s’il peut avoir du dilatoire au sujet du sentiment du diplomate chinois, il est un fait indéniable que le régime du Changement sait bien s’éloigner en acte de ce qu’il dit. Le traitement dont fait l’objet la cité des Koburu sous le Changement est en nette opposition avec les promesses du chef de l’Etat et de son discours de faire de Parakou une ville à part entière. Voilà qui justifie le mépris dont fait l’objet Boni Yayi de la part des populations de cette commune qu’il appelle vaille que vaille son fief électoral. L’incident d’hier à l’hôpital chinois de Parakou est la preuve de qu’on ne peut plus rien attendre de bien du Changement. Le saupoudrage, la démagogie, le langage de bois, l’hypocrisie et la mauvaise gestion étant devenus les marques de fabrique du changement. Ce n’est pas pour rien que la cote de popularité de El Hadj Sasif, de Sam Adambi et de Bio Tchané monte en flèche dans la localité malgré toute la misère économique faite à l’opérateur économique par Boni Yayi en personne. A suivre…