Les syndicats de la santé sont en grève depuis mardi dernier et cela pour 72 heures avec reconduction tacite si le gouvernement du Changement ne réagit pas pour satisfaire leurs différentes revendications ou tout au moins reprendre les négociations avec eux. Etant donné que lorsque deux éléphants se battent ce sont les herbes qui en pâtissent, le bras de fer entre gouvernement et syndicats n’a pour victime que les populations bénéficiaires des prestations de ces centres de santé. Les syndicalistes ayant mentionné dans leur motion de grève que le débrayage serait sans service minimum, on déplore déjà des décès dans le rang des malades. Pour cause, ceux qui n’ont pas les moyens d’aller se faire soigner dans les cliniques privées et qui croyaient dur comme fer que les médecins et autres infirmiers allaient avoir pitié d’eux et leur venir en aide, ont eu tort. Ce qui est écœurant dans cette affaire, est qu’avant d’aller en grève, les syndicalistes ont d’abord menacé tout en tendant la main au gouvernement pour le dialogue. Malheureusement, le gouvernement n’a pas réagi et il a fallu que de pauvres innocents meurent d’abord. Reste à savoir si le nombre de morts déjà enregistrés suffit ou s’il faut en dénombrer davantage avant de voir le gouvernement réagir. Les syndicalistes même s’ils ont choisi la voie extrême pour revendiquer leurs droits, il y a qu’ils ont raison. Par contre, le gouvernement se trouve être le responsable de cette macabre situation pour avoir fait la politique de la sourde oreille face aux nombreux avertissements des syndicalistes. Dans ces conditions, c’est Boni Yayi qui doit avoir la conscience très lourde pour avoir involontairement cautionné ce qu’on peut même appeler ‘’génocide’’.
Jean kpingla