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Améliorer la qualité de l’enseignement dans les collèges et lycée afin de doter les enseignants formés de Bapes ou Cape, c’est l’objectif visé par la formation initiée par le gouvernement à Porto-Novo, Parakou et Bohicon à l’endroit des enseignants reversés des promotions 2006 et 2007. La durée de cette formation qui s’étend sur des années, varie selon les diplômes détenus, est à la base de certaines frustrations. C’est justement à ce niveau en effet que les choses sont en train de clocher car il y a des mécontents réunis au sein du Syneclos qui refusent d’être cuisinés à la sauce de certains cadres du ministère de l’enseignement secondaire, de la formation technique et professionnelle, de la reconversion et de l’insertion des jeunes, qui trouvent des subterfuges pour compliquer davantage le sort des Enseignants contractuels locaux reversés. En effet, les principaux concernés principalement les enseignants ayant la licence ne sont pas satisfaits qu’on ne leur accorde pas deux ans pour leur durée de formation à l’instar des détenteurs de la maîtrise. C’est ce refus qui les a fait monter au créneau et les a amenés à verser leur bile contre ces cadres du ministère de Alassane Soumanou Djimba. Malgré le fait qu’ils n’ont pas indexé le ministre dans leur dénonciation, il y a que ces enseignants n’entendent pas se laisser berner par ces vieux cadres qui ne font qu’évoquer des actes ou lois datant du soleil des Indépendances. Vu la verve de leur porte-parole, il est à se dire que le ministre Soumanou Djimba aura des jours difficiles tant que les enseignants protestataires n’auront pas eu gain de cause. Voilà une situation qui le met à l’épreuve. A lui de s’en extirper en sachant quoi faire.
Communiqué N°1 :
Point de la rencontre du 29/08/2011 entre des autorités du ministère de l’enseignement secondaire et des syndicats des contractuels locaux: le bout du tunnel est au terme de notre détermination au combat
Hier, lundi 29/08/2011, des responsables syndicalistes étaient informés aux environs de 18h30 de la tenue d’une rencontre entre eux et les autorités du ministère de tutelle suite à nos manifestations de colère (AG suivie de sit-in spontané sur la DDESTFP-RIJ Ouémé-Plateau) avec les revendications que nous avons adressées au Coordonateur national de la formation des Enseignants contractuels locaux reversés. A cette rencontre, les responsables présents avaient énuméré et motivé avec force détails et illustrations jurisprudentiels les principaux points qui étaient vos préoccupations. Il s’agit, entre autres, des exigences:
· de la formation en deux ans pour la cohorte 2 en vue d’avoir le CAPES au lieu d’un an pour être titulaire du BAPES comme l’envisagent les autorités ministérielles
· des titulaires de licence ou de maîtrise en Sciences Economiques doivent obtenir le CAPET au bout de deux ans ou d’un an de formation de même que les juristes et autres de niveau similaire.
· les titulaires du Bac après trois années de formation doivent obtenir le BAPES ou le BAPET
· Les titulaires de la licence en sociologie doivent obtenir le CAPES en Philosophie au bout de deux ans de formation et ceux détenteurs d’une maîtrise en un an.
Cette discipline est proche de la philosophie tant du point de vue du profil que du contenu des programmes enseignés au Bénin depuis plus de 30 ans. Il était refusé aux linguistes d’enseigner le français. Mais aujourd’hui cette question est résolue. Les titulaires de la linguistique sont détenteurs du CAPES en Français et enseignent bien. Cette position est singulièrement défendue et illustrée par la délégation du SYNECLOS.
· Les questions financières, matérielles et de logistique pour une bonne formation étaient abordées
· Mais le temps n’a pas suffi pour aborder les dispositions pratiques des décharges horaires inhérentes à la mise en formation des enseignants.
A tous ces arguments convainquant, les autorités ont opposé un arrêté interministériel N°39 pris en 2001 qui organise le BAPES en un an de formation au profit des titulaires de la licence. Cette position est combattue par la délégation syndicale.
Au sujet des sociologues, le DAC Hessou Coovi avait fait une malheureuse allégorie. Pour le DAC, « le cochon et le phacochère se ressemblent mais ne sont pas les mêmes et par conséquent les sociologues ne peuvent jamais enseigner la philosophie ». Ce débat ouvert par lui s’apparente à celui mené contre les linguistes par des orthodoxes de lettres modernes. Mais ces derniers avaient été battus. Ce que le DAC Hessou (philosophe !) ne savait certainement pas est que pendant longtemps philosophes et sociologues recevaient comme les géographes et historiens, des enseignements de tronc commun jusqu’en 3ème année avant de spécialiser. Que dit-il des programmes d’enseignement aujourd’hui à forte dose de sociologie comme développement durable, la paix/tolérance, la démocratie, la mythologie ? Peut-il prouver que le sociologue du Bénin n’est pas qualifié pour faire des études thématiques des écrits de J. J. Rousseau, notamment celles du Contrat Social ? Non.
Chers collègues, vos responsables ont fourni des arguments difficilement attaquables par la délégation ministérielle. Celle-ci a dû suggérer la mise à plat de vos revendications légitimes devant une commission interministérielle dans laquelle siègeront 5 représentants syndicaux aux côtés des délégués de la fonction publique, des finances et de l’enseignement secondaire.
Les mouvements de grève des financiers et de toute l’administration ont encore montré que les résultats dépendent du degré des militants à la base. La mobilisation au combat des militants empêchent des responsables syndicaux de trahir ou de vendre vos revendications.
C’est pourquoi, le SYNECLOS vous invite à multiplier des initiatives de combat dans la discipline et la vigilance.
Pour sa part, le SYNECLOS vous tiendra régulièrement informé de toutes les négociations auxquelles il serait associé.
Seule la lutte paie !
Tous au combat pour une formation professionnelle conséquente des enseignants !
Porto-Novo, le 30 Août 2011
Pour le Bureau Exécutif du SYNECLOS,
Le Secrétaire Général
TCHARO Benoît