Akkilou Yacoubou
Sur leur invitation, le ministre du travail et de la fonction publique, Gérard Kuassi, s’est rendu hier, jeudi 30 décembre 2010 à la Bourse du travail pour rencontrer les principaux responsables des centrales et confédérations syndicales. Cette rencontre qu’il a appelé séance de travail, lui a permis non seulement d’écouter les différents secrétaires généraux des syndicats sur les problèmes liés à la fronde sociale mais aussi de donner réponses à certaines revendications soulevées lors des interventions. En prenant la parole, Gaston Azoua de la Cstb a évoqué quelques problèmes majeurs qui selon lui sont à la base de la fronde sociale qui s’observe par-ci par-là principalement au niveau des paramédicaux ; il a demandé au gouvernement de tendre la main aux grévistes de la santé afin que cessent les nombreux cas de morts que l’on enregistre chaque jour. La mise en place de comités comme celui qui a permis de résoudre le problème des enseignants du supérieur serait salutaire, a-t-il laissé entendre. A la suite, Dieudonné Lokossou de la Csa-Bénin, Kakai Glèlè de la Cosi, les Sg de l’Unstb et de la Csub se sont exprimés. Si le premier tout en évoquant sa solidarité avec leurs collègues de la santé, a dit que le gouvernement peut encore beaucoup de choses en 3 mois, le second s’est attelé à demander plus de lumière sur le rapport des négociations passées et a déploré le fait que rien ne soit prévu pour les travailleurs dans le budget 2011. Les deux derniers qui ont demandé la revue du point indiciaire, la revalorisation de la fonction enseignante, le problème de retraite, ont aussi évoqué les élections professionnelles dont ils ont demandé le toilettage des textes qui les régissent. Malgré l’énonciation de ces revendications, l’ambiance était des plus conviviales. Toute chose qui a permis à l’hôte du jour du ‘’Qg’’ des syndicalistes, le ministre Gérard Kuassi de répondre aux préoccupations évoquées pendant la rencontre. Dans ses propos, il a démontré comment on en est arrivé à la crise du secteur de la santé et a affirmé que l’arrêt qu’ont connu les négociations, est dû à l’élaboration du budget de l’Etat exercice 2011. Il a déclaré que les négociations gouvernement-syndicats vont reprendre entre janvier et février. Tout en saluant la sagesse qui a toujours animé les Sg des syndicats, il a souhaité que dès le 1er janvier 2011 qu’il y ait un apaisement social dans le pays.