Revenu au pays bardé de diplômes, le docteur Assani conscient des problèmes d’emploi et de développement qui rongent sa patrie, le Bénin, a préféré l’auto-emploi pour aider ses compatriotes à travailler que d’attendre en vain d’être employé. Entre autres projets, l’Enarque a pris deux (02) ans, à coups de violents efforts financiers et intellectuels pour monter un projet de transport qui désenclave tout le Bénin en matière de transport. Son dossier a été si bien ficelé qu’une banque Export Development Bank of Iran a accepté en mai 2005 de financer le projet à hauteur de 85%. Mais avant, le docteur avait voulu faire profiter nos banques locales en allant auprès de la Boa-Bénin. C’était quelques mois avant son voyage en février sur l’Iran. Le chargé des projets de la Boa-Bénin a eu droit à la copie originale du dossier mais a tourné le promoteur en rond tout le temps avant d’apprendre qu’une banque iranienne est prête à le financer. Le problème ici, est qu’il fallait que le promoteur Assani trouve le complément de 15% auprès du gouvernement béninois. Etant donné qu’on est au Bénin où la promotion n’est pas réservée à l’élite, tous les ministères concernés, bien que trouvant le dossier inattaquable et cela en tout point de vue en harmonie avec les spécificités en la matière, n’ont rien fait pour l’accompagner. Toute chose qui a fait perdre au Bénin, les 155 bus neufs toutes catégories confondues qu’une firme iranienne de commun accord avec la banque iranienne était prête à livrer.
Le vol du projet
On en était là quand il y a un an, la société Tundé Transport vit le jour. Un projet financé par la Boa. D’ailleurs, c’est au lancement de Tundé-Transport que les masques vont tomber. Dans son speech, le représentant de la Boa qui n’était rien d’autre que l’adjoint ou remplaçant du cadre qui avait pris le dossier des mains du docteur Assani, a tenu des propos qui sont révélateurs du coup qui a été monté contre le promoteur. En effet, prenant la parole, il disait de Tundé Olofindji qu’il est le seul à avoir un projet du genre et que le projet concerne 155 bus. Les autres aspects du dossier ont les mêmes caractéristiques que celui que le docteur Assani leur avait remis. Comme la nature a horreur de la tricherie, Monsieur Tundé n’exécute que la version bancale de la copie originale. L’imitation, quelle qu’en soit la ressemblance, ne saurait valoir la copie originale.
La voix de la justice
Islamologue et croyant fervent, le docteur Assani qui a tout suivi, n’a pas voulu ester en justice la Boa et Tundé Olofindji. Mais ses étudiants et ses amis épris de justice et allergiques au vol, ont estimé qu’il serait un péché devant Dieu de laisser impunie la maladresse d’une banque à mettre à la disposition d’un opérateur économique, le fruit des années de recherches et de travail d’un intellectuel qui n’a autre capital que son cerveau. C’est ainsi que se prépare actuellement une association d’étudiants pour mettre la pression sur le docteur Assani afin que celui-ci aille devant les tribunaux pour demander que justice soit faite. Mais avant, il sera justice et bonne foi au niveau de la Boa qu’elle fasse amande honorable en appelant le géniteur du projet pour éviter d’avoir un autre problème devant la justice. Quant à l’opérateur économique Tundé Olofindji, trop d’éléments peuvent le confondre devant la justice dans ce dossier d’où il sortira certainement esquinté. Pour une Boa qui traine déjà l’histoire des 4 milliards de l’Iranien Sadrollahi volés par des escrocs avec la complicité de ses responsables, l’affaire de vol du projet du docteur Assani, a tout d’un coup de grâce pour entamer ce qu’il reste encore de l’image de cette banque-là. Toutes nos démarches pour joindre Tundé Olofindji ayant été vaines, nous reviendrons dans les détails sur l’affaire dans nos prochaines parutions.
Aboubakar Sangokou