« Amis des astres, Amis Ecureuils, bonjour… Des rencontres en perspective mais sachez que la vie réserve toujours des surprises… N’allez pas trop vite en besogne. Vous verrez finalement qu’on est tous les mêmes… Sachez bien vous conduire, évitez surtout la précipitation... »
Une fois encore, les astres ont parlé. Quand ils parlent, la réalité se dessine. Et ceux qui savent lire dans les faits, arrivent à décrypter ce qu’on leur disait. Comme lundi dernier où la raison était mise de côté au détriment de ce que les experts en diplomatie et relations internationales appellent la realpolitik.
Un cade de luxe, des chefs d’Etat, des représentants, des diplomates et d’autres invités sur mesure, etc. pour un évènement de taille. L’investiture du dinosaure tchadien Idriss Déby Itno pour son cinquième mandat. Ils étaient là. Tous sapés comme jamais à la Maître Gim’s parce qu’il ne fallait pas rater cet événement. Et pourtant, cela aurait dû l’être. Le bon sens démocratique devrait amener certains invités à trouver une pirouette pour ne pas assister à cette tragicomédie. Une présence est une caution à la mal gouvernance démocratique ou du crédit à l’assassinat de la démocratie en Afrique. Malheureusement, la lecture de nos dirigeants n’est pas allée dans ce sens. Ils ont tout simplement fermé les yeux et apporter leur soutien au dinosaure Déby. Un Déby fier de prêter serment pour un cinquième mandat parce qu’on veut faire croire qu’entre la démocratie et la monarchie, il n’a plus de différence. « Allons seulement » semble devenir le maître mot de ces pseudo-démocrates de la trempe de Blaise, qui refusent de quitter les choses avant qu’elles ne les quittent. Que le peuple souffre, on ne le voit pas. Des cris de détresse des populations dans les rues, on s’en fout. Seul le pouvoir compte. On avance seulement du moment où les autres dirigeants africains adhèrent en honorant, magnifiant de leur présence une cérémonie érigée sur la souffrance démocratique d’un peuple. Rien à attendre. C’est la realpolitik, répondront-ils.
Ainsi, pendant que la rue grognait et des gens célébraient Déby un hôtel prestigieux. Même le Bénin a apporté sa caution, sa bénédiction à cette comédie. Une leçon, même des chefs d’Etat où la démocratie fonctionne correctement, n’ont vu qu’une démocratie en marche au Tchad. Bien ou mal élus, ils sont tous les mêmes une fois dans le fauteuil du chef. Comme le dit le politique burkinabé Laurent Bado, « le pouvoir ne transforme jamais un homme. Il le révèle. »