(Koupaki, Topanou l’aident à détruire leur chef)
Sortie de l’opposant Adrien Houngbédji suivie de tous ses autres apprentis et le sort de Yayi a été scellé. Il a dégagé un ballon, celui de ladite corruption de la Cen-Sad et ses adversaires plus futés que lui ont fait l’amorti de la poitrine et lui foutu la balle dans les filets. On dira que Yayi a réussi une auto-flagellation que les grands hommes d’Etat savent bien éviter. Mais dans la réalité, le président de la République s’est empoisonné avec une substance qui en fait n’a de toxine que dans la manipulation faite par Alidou Koussé à la tête de l’Ige. Autrement dit, le dossier Cen-Sad a été une tempête montée et fabriquée par l’Ige dans un verre dans lequel les récupérateurs ont su noyer Boni Yayi. Le prince du Changement dans ce dossier aura payé le prix de son manque de lucidité à apprécier des faits comme cela se doit. Les explications de Me Kato Attita ont plongé Yayi dans une réflexion à l’issue de laquelle il se demande aujourd’hui qui, sont en réalité les cadres qui travaillent au sein de l’institution dirigée par Alidou Koussé. Boni Yayi vient de se rendre compte, mais très tardivement, qu’en lieu et place du résultat attendu de la gestion de la Cen-sad, c’est un saupoudrage venimeux que Koussé lui a servi. Manipulés ou intéressés par les opérateurs économiques inscrits sur la liste de Noudégbessi et qui n’ont pas pu tirer leur épingle du jeu dans le choix de la Direction nationale des marchés publics (Dnmp) et par conséquent du ministère des finances, les cadres de l’Ige s’étaient jetés dans un règlement de compte au lieu de faire du bon travail. Ils ont apprécié à la hâte une situation d’exception à laquelle ils ont voulu appliquer les termes d’une circonstance de normalité. Ils ont oublié que le délai imposé aux opérateurs qui ont travaillé au Cic et Pc a un coût. Un aspect qui ne pouvait échapper à l’attention d’un élève qui a réellement fait des cours élémentaires jusqu’en classe de 3ème. L’ige devrait aujourd’hui dire publiquement qu’ils ont fait un travail au rabais, dangereux pour leur prérogative, et faire un mea culpa à Boni Yayi pour l’avoir induit en erreur et suscité l’appétit de ses adversaires contre lui. Pour une première fois, Alidou Koussé doit reconnaître qu’il fait le jeu de l’opposition contre Boni Yayi. C’est le lieu pour le chef de l’Etat de comprendre qu’Alidou Koussé est un danger pour le Changement et surtout pour sa personne. Il en est de même pour le ministre de la justice Victor Topanou qui, dans un élan de récupérateur qui veut tuer celui qui lui fait ombrage à Calavi, Mana Lawani, a pris le rapport pour des passages de la Bible. Et Koupaki de retrouver son jogging favori : se servir du rapport pour diaboliser Lawani qui aura commis le crime de lui arracher la tétine du département des finances. Voilà comment Alidou Koussé, Pascal Koupaki, Victor Topanou ont permis aux adversaires politiques de Boni Yayi de l’abattre avec un scandale qui n’existe que de nom. Le chef de l’Etat doit maintenant prendre ses responsabilités et prendre les sanctions qui s’imposent.
Aboubakar TAKOU