Il y a souvent des faits qui laissent douter des compétences des hommes des finances de Boni Yayi. L’affaire Cen-Sad en est la preuve la plus illustrative de cette situation. Et pour cause, là où il doit être impartial, il ne l’est pas. On a voulu faire de l’affaire Cen-Sad une histoire de purge de l’économie, une cabale contre la mauvaise gestion mais au total, elle n’en est rien de tout cela. Au contraire, l’éléphant annoncé est arrivé avec non pas un pied cassé mais trois pattes cassées. Loin des malversations au niveau du palais des congrès et du centre international de conférences qu’on a voulu ressorti à la face du monde, il y en a de plus éblouissantes qu’on essaie de voiler de quelque manière que se soit. Si ce n’est pas de l’acharnement ou la cabale contre un homme, comment comprendre que Yayi ne veuille pas ressortir les autres volets de cette affaire qui laisse transparaître le degré de d’implication de ces hommes sbires du régime ? Aujourd’hui plus que jamais, on sait que le volet Cic n’est qu’une goutte d’eau dans la marre voire l’océan que représentent les autres volets sur lesquels l’Ige ne s’est encore penchée. L’élargissement de l’aéroport, le deal entre le gouvernement et les opérateurs économiques, et la réfection de la voie menant à l’aéroport sont autant de volets, gîtes et nids de grosses malversations, combines et de cachotteries. Volets dans lesquels l’expertise de l’Ige même bien que connue comme l’instrument de règlements de comptes de Yayi, ne s’est pas encore aventurée. Cela se comprend car pour celui qui sait ce que cachent les autres volets, Yayi ne voudra en aucun cas que le commun des Béninois voit clair dans ce sens. Il parait que des proches du pouvoir sont impliqués de la tête jusqu'aux pieds or les échéances de 2011 approchant à grand pas, Boni Yayi ne voudrait pas les voir en mauvaise posture de peur de voir ses chances renvoyées aux calendes grecques. Voilà pourquoi les Béninois ne se font plus d’illusions sur le fait que Yayi voulait se débarrasser de Soulé Mana Lawani en sortant uniquement le seul pan de la réfection du Cic dans cette affaire parce que l’homme devenait plus populaire que son chef qui ne sait pas s’y prendre avec les populations. Ce sont là autant de choses qui démontrent toute l’impartialité qui caractérise l’affaire Cen-Sad et que Yayi se plait à maintenir telle qu’elle.