Alors qu’il plaide pour une tension sociale apaisée Yayi affûte ses armes pour mieux dégainer

r.t « Qui veut la paix, prépare la guerre », dit-on. Cette citation semble avoir pris corps dans les actions du président Boni Yayi. Quand on passe au peigne fin les différentes initiatives du chef de l’Etat Boni Yayi, en fin de semaine dernière. Comment comprendre que Boni Yayi qui a reçu en début du week-end écoulé, soit le vendredi 13 août 2010, à la Marina ses prédécesseurs à savoir Emile Derlin Zinsou, Mathieu Kérékou et Nicéphore Soglo, pour les charger de contribuer à l’apaisement social dans le pays, rencontre le lendemain, samedi 14 août 2010 au Palais des congrès de Cotonou des centaines de leaders politiques, personnalités et cadres de la Majorité présidentielle ? Quoique les proches de Yayi puissent dire à propos de cette dernière démarche, ils auront fort à faire pour réussir à convaincre les gens d’en face que la rencontre n’a rien d’une prise de résolutions allant contre l’opposition. En effet, on constate qu’en même temps qu’il sollicite les anciens présidents à l’aider à baisser la tension sociale, il recule pour donner de la dynamique à sa troupe et pouvoir bien bondir. Yayi affûte tout simplement ses armes car à la lecture du communiqué de presse qui est sorti de la rencontre, on devine aisément les intentions du chef de l’Etat dont la demande de resserrement des rangs au niveau de la majorité présidentielle en dit long sur les actions à mener pour les batailles futures. En bon stratège soucieux de la réussite de la mission confiée à ses prédécesseurs, il n’aurait pas dû rencontrer les acteurs de la Majorité présidentielle dans le même week-end. C’est une grande erreur que ses détracteurs ne laisseront pas passer car ils vont utiliser cela au moment opportun. Il aurait dû purement et simplement la renvoyer à plus tard. Malheureusement, tel n’a pas été le cas puisque les ambitions du camp présidentiel sont grandes. On veut voir plus loin que le bout du nez.