Face à la panique que le dossier Icc-service a générée au sein de la population et le trouble qui risque de mettre à mal la cohésion sociale, il fallait prendre des mesures idoines pour rassurer les victimes. Mais la réponse du gouvernement dans cette affaire Icc-service a été disproportionnée et manque de coordination. En effet, à la demande du directeur national de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest(Bceao), le gouvernement par le biais de son ministre de la sécurité publique, Armand Zinzindohoué a donné son accord pour que les comptes de toutes les structures de placement d’argent exerçant dans le pays soient bloqués. La raison avancée pour justifier cette mesure est d’empêcher les structures qui auraient décidé de prendre la clé des champs d’être suivis afin que les personnes qui ont placé leurs sous dans ces organismes les récupèrent. La réaction ne s’est pas fait attendre car le lendemain de la prise de cette mesure, les structures encore sur pied et honorant leurs engagements auprès de leurs clients se sont toutes levées pour dénoncer cette mesure qu’ils jugent arbitraire et mal coordonnée. Ces structures (plus de 70) ont offert des emplois à des gens qui auparavant étaient au chômage et ces placements donnaient de l’espoir à des milliers de personnes. Le gouvernement aurait dû traiter cas par cas ce dossier au lieu de tout mettre dans un même panier. Ce blocage va d’abord empêcher les clients de toucher leurs avoirs et les intérêts générés par leur placement. Ensuite les centaines d’emplois créés et les familles que nourrissent ces emplois se retrouvent dans l’impasse. La mesure idoine serait de gérer comme cela se doit le cas de icc-service et de mettre de l’ordre dans le système comme le gouvernement l’a fait avec l’affaire Padme quand il a vu que les choses n’allaient pas bien. Ces structures sont de l’auto-emploi. Légal ou pas il revient à l’Etat de l’encourager en y mettant de l’ordre et non en les considérant comme des criminels de la société car il est évident que le gouvernement ne peut employer tous les chômeurs du pays.