Le ballet des séances de présentation de vœux au chef de l’Etat suit son cours normal et bientôt ce sera le tour des journalistes. Dès à présent, les langues ont commencé par se délier pour poser certaines conditions afin que la séance se déroule sous de bons auspices et soit productive en matière d’informations à glaner de la part du chef de l’Etat. En effet, la situation devient de plus en plus préoccupante dans le pays. Il y a trop de problèmes pour que les hommes des médias aillent manger et présenter leurs vœux au chef de l’Etat et faire le jeu de la cellule de communication de la présidence. Il serait inconcevable que la rencontre avec la presse se déroule comme le voudrait le protocole et la cellule de communication qui n’existe que de nom. Mieux, cette dernière qui devrait avoir en son sein des experts de la communication se trouve être la chasse gardée des Services de renseignements qui à force de sauter maladroitement sur tous les topos, créent plus de problèmes à Yayi qu’ils n’en résolvent. Avec tout ce qui a cours dans le pays, il urge que Boni Yayi innove en donnant une autre connotation à la cérémonie. Donner une conférence de presse en lieu et place d’une simple cérémonie de présentation de vœux. Tel est le souhait des hommes des médias. Selon eux, ce serait une occasion pour le chef de l’Etat de répondre directement à leurs questions. Cette conférence de presse va aussi permettre aux Béninois d’avoir des réponses à certaines de leurs préoccupations au lieu des séances de filtrage d’information et manipulation auxquels les services de renseignements de la cellule de communication les a habitué. En effet, le constat fait que ce sont les gens du service des renseignements qui communiquent aujourd’hui et font la pluie et le parapluie au sein de la cellule de communication du Palais. Il paraît que ce sont eux qui se chargeraient de choisir des canards, leur fileraient des informations afin que ceux-ci les rendent accessibles aux populations et ce en faveur du gouvernement. Dans ces conditions, comment voudrait-on que les journalistes n’exigent pas une rencontre de vérité plutôt que de cautionner une cérémonie sans grand apport aux populations.