Après réception et étude des requêtes à elle déposées par certains citoyens dont en particulier le député Rachidi Gbadamassi pour se prononcer sur l’inconstitutionnalité de certains articles, la Cour constitutionnelle a rendu sa décision la semaine écoulée. De cette décision, il ressort que les articles 2, 3 alinéa 4, 11 alinéa 3, 37 alinéa 3 et 41 de la Loi n° 2010-35 portant règles particulières pour l'élection des membres de l'Assemblée nationale votée par l'Assemblée nationale le 24 août 2010 sont contraires à la Constitution. Dans le même temps, toutes les dispositions des autres articles de la Loi n° 2010-35 portant règles particulières pour l'élection des membres de l'Assemblée nationale votée par l'Assemblée nationale le 24 août 2010 sont déclarées conformes à la Constitution. En effet, c’est le 1er septembre 2010 que le député Rachidi Gbadamassi a déposé à la Cour un recours en inconstitutionnalité des articles 2, 3 et 11 de la Loi n° 2010-35 portant règles particulières pour l'élection des membres de l'Assemblée nationale en démontrant que les articles 26, 81 et 107 de la Constitution, 2 de la Charte Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples ainsi que le principe à valeur constitutionnelle du consensus national ont été violés. Aujourd’hui, la Cour constitutionnelle lui donne raison. Avec cette décision, l’honorable Rachidi Gbadamassi peut être satisfait d’avoir atteint son objectif qui est de montrer que ses collègues députés étaient en train de faire fausse route. D’un autre côté, c’est un grand mérite pour Yayi d’avoir un animal politique qui veille à ce que les lois votées au parlement soient conformes à la constitution du 11 décembre 1990. Donc, que cela ne soit des lois qui viendront remettre en cause une loi fondamentale qui aura bientôt 20 ans. Par cet acte, Gbadamassi a confirmé tout le bien que l’on dit de lui et qui allait faire défaut à Boni Yayi si les informations sur son départ de la mouvance étaient avérées. De toute façon, Yayi peut être fier d’avoir avec lui un homme comme Gbadamassi car sans lui, il lui serait difficile de faire actuellement face à ses opposants. Maintenant, il lui revient de savoir bien prendre soin du député en reconnaissant à sa juste valeur ses actions du moment pour rehausser l’image du gouvernement et surtout celui de son chef Boni Yayi. Pour l’instant, il est question de savoir quel sera le prochain combat de Gbadamassi.