L’histoire n’est pas ingrate, elle te rend tôt ou tard le coup que lui donne. Moins d’un an après ses discours et voyage à Benghazi pour demander le départ de Kadhafi, le président sénégalais en train d’essuyer la colère de la rue. Et pour cause, « Quand le peuple ne craint plus le pouvoir, c'est qu'il espère déjà un autre pouvoir. » a dit Lao-Tseu. En bon donneur de leçons de démocratie, on n’a plus besoin de lui dire que les Sénégalais sont fatigués. Mieux qu’ils en ont marre et surtout veulent qu’il dégage illico presto. Après deux mandats, soit 12 au pouvoir, qu’est-ce que Wade, à plus de 85 ans, a encore à prouver au peuple sénégalais ? Rien et c’est pourquoi s’il ne le sait pas ou feint de ne pas le comprendre, il finira comme Kadhafi et pour éviter une fin tragique, il est encore possible de sauvegarder le peu de dignité qui lui reste. Aujourd’hui, l’Afrique n’a plus besoin des dinosaures au pouvoir pour espérer son développement. Comme l’a dit le président américain Barack Obama le 11 juillet 2009 au Ghana, « l'histoire est du côté de ces courageux Africains, et non dans le camp de ceux qui se servent de coups d'État ou qui modifient les constitutions pour rester au pouvoir. L'Afrique n'a pas besoin d'hommes forts, mais de fortes institutions. »
Même s’il est vrai que c’est celui qui n’a pas goûté au pouvoir qui ne sait que le pouvoir est doux mais en fin de compte, « gouverne le mieux qui gouverne le moins. », a dit Lao-Tseu dans Tao Te King. Mandela en a donné l’exemple. C’est ce qui est la vérité et c’est ce que Wade doit ancrer dans son cerveau. Suivez mon regard…