Invité à se prononcer sur l’actualité politique nationale par une chaîne de télévision privée, Me Jacques Migan a fait des observations critiques dépourvues de toute objectivité et qui ne reflètent en rien les réalités du régime en place. Selon l’ancien conseiller aux affaires juridiques du président Kérékou, Boni Yayi aurait des velléités de réviser la Constitution du 11 décembre 1990 tout en sautant les verrous des articles 42 et 44 afin de rester au pouvoir à la fin de son second mandat. Suite à ses déclarations qui sont de nature à décrédibiliser le régime de la Refondation avec à sa tête le chef de l’Etat, le conseiller technique aux affaires politiques du président de la République, Amos Elègbè a réagi pour rabattre le caquet à Me Migan. En effet, le conseiller Amos Elègbè a laissé entendre que contrairement à ce que l’avocat Jacques Migan veut faire croire à l’opinion, le président Boni Yayi n’a nullement l’intention de se cramponner au pouvoir et qu’il partirait après son second mandat. Aussi, a-t-il rafraîchi la mémoire à l’ex-dissident de la mouvance présidentielle en lui rappelant qu’en 2006, il était l’une des têtes de ponts de la révision en vue de permettre au Général Kérékou de rester au pouvoir.
« Que Me MIGAN, hier thuriféraire de Boni YAYI et aujourd’hui dans l’opposition se transforme en pourfendeur du régime en place après avoir été chassé de la majorité présidentielle par les militants de son rassemblement au lendemain du remaniement de juin 2010, c’est son affaire. Même si on est habité par la haine, je pense qu’en tant que juriste, il doit avoir un minimum d’honnêteté intellectuelle. Faire le bilan après 100 jours, n’est pas une obligation constitutionnelle pour un régime et sa lecture ne peut qu’être une vue de l’esprit. Quant à l’amalgame qu’il fait sur le concept de la refondation, je le renvoie au Projet de société du Président Boni YAYI intitulé En route pour un Bénin émergent approuvé au 1er tour de l’élection présidentielle du 13 mars 2011 par notre peuple. Là, il comprendra le bien fondé des réformes en cours », a commenté d’entrée Amos Elègbè. Quant à l’allusion faite au Programme d’Action du Gouvernement (PAG) de Kérékou, le conseiller spécial note que Me MIGAN est la personne la moins indiquée pour en parler. Mais les contre-vérités les plus spectaculaires que récuse Amos Elègbè dans les propos de l’avocat MIGAN concernent la révision de la constitution lorsque le tonitruant avocat soupçonne Boni YAYI de vouloir sauter les verrous des articles 42 et 44 pour se maintenir au pouvoir. De l’avis de l’ancien ministre de la Culture, les articles 42 et 44 sont le socle de la démocratie béninoise et pour montrer la bonne foi maintes fois réitérée du Président Boni YAYI à ce sujet, Amos Elègbè renvoie Me MIGAN au discours d’investiture du Chef de l’Etat le 06 avril 2011, discours dans lequel devant le peuple béninois et la communauté internationale, il avait officiellement et publiquement affirmé que ces deux dispositions évoquées supra ne connaîtront aucun amendement et que mieux, il s’en irait au terme de son deuxième mandat conformément à la constitution. Devant le Président américain Barack OBAMA, il y a quelques semaines, alors qu’il était reçu à la Maison Blanche, Boni YAYI avait à nouveau affirmé qu’il ne briguera pas un nouveau mandat au terme de son deuxième quinquennat en 2016. Le Chef de l’Etat respectera sa parole parce qu’il a été suffisamment clair. Tant pis pour ceux qui doutent encore de sa bonne foi.
Tout en mettant par ailleurs en garde les vendeurs d’illusion en mal de sensation forte et qui espèrent semer le doute dans l’esprit des Béninois en les alertant sur du vent, le conseiller spécial aux affaires politiques du Chef de l’Etat demande que cessent les propos d’arrière-garde qui ne font pas avancer le Bénin. « Notre peuple a choisi d’avancer et d’aller plus loin avec le Président Boni YAYI », conclut Amos Elègbè.