La journée d’hier rentrera dans les annales de notre pays et surtout pour le régime du Changement comme un lundi noir pour Boni Yayi. Pour une première fois dans l’histoire du Bénin, et précisément sous le Changement, des députés de la mouvance présidentielle ont eu le mérite de cracher au visage de leur chef, le président de la République ce que certains députés même de l’opposition chuchotent très bas. En effet, les députés du groupe parlementaire ‘’sursaut patriotique’’ par la voix du Fcbe Luc da Matha Sant’Anna, ont rappelé au peuple béninois et surtout au monde entier les dérives autocratiques du pouvoir du Changement. Parlant des récentes ordonnances prises par Boni Yayi, ils ont rappelé au docteur, qu’aucune institution, exécutive soit elle, ne doit s’arroger le pouvoir d’une autre. La prise d’ordonnance en lieu et place d’un vote de lois ordinaires est plus qu’une violation de la constitution. Plus loin, ces députés ont relevé des cas de corruption grandeur nature et des agissements sans bornes et sans logique du régime du Changement : violation de la constitution par le chef de l’Etat au motif de soutenir les pauvres ; bradage des sociétés d’Etat, des espaces publiques, des plages et des ressources naturelles. Face à toutes ces dérives dignes d’un régime sans boussole, les parlementaires mettent en garde les partenaires financiers qui s’aventureraient à accorder des prêts sur la base des ordonnances prises par Yayi, qu’ils le feraient à leurs risque et péril car ceci n’engage que Boni Yayi et lui seul. Allusion faite aux nouveaux acquéreurs de l’Ocbn, de Bénin Télécom, de la Société des ciments d’Onigbolo, etc qui doivent savoir qu’ils sont en train d’acheter du matériel litigieux. Cette déclaration du Fcbe da Matha qui est d’ailleurs la partie visible de l’iceberg des malheurs du Changement est aussi une déclaration de guerre des députés de la mouvance contre le chef de la mouvance. Voilà qui affiche les feux de détresse pour le départ de Yayi en mars 2011.