Il faut savoir quitter les choses avant qu’elles ne vous quittent, dit-on. L’homme qui a toujours su se faire une place au sein de l’arcane du pouvoir depuis le Dahomey indépendant en 1960 à ce jour, le Renard de Djrègbé, Albert Tévoèdjrè, n’entend pas de cette oreille cet adage qui dit tout. C’est à croire que cet homme vit sous une autre planète que la terre. Sinon comment croire que malgré l’échec de ses grands concepts, il soit en train de s’affairer à trouver un autre pour montrer aux Béninois que le premier ministre Pascal Irénée Koupaki sera le bon cheval gagnant pour prendre les rênes du pays à partir de 2016 alors que le candidat réélu Boni Yayi vient è peine de boucler les 6 premiers mois de son second quinquennat ? L’homme des grands concepts devrait savoir que les Béninois sont fatigués de son omniprésence sur la scène politique. Ils l’ont trop vu et entendu à travers les concepts tels que : le minimum social commun, les 20 000 emplois dont on n’a vu qu’un seul à savoir son poste de Médiateur de la République, les 19 999 autres se faisant toujours, attendre, le Changement et la Refondation, pour ne citer que ceux-là. On ne peut pas tout savoir et en tant que professeur, il est censé non seulement connaître la philosophie des grands hommes tel que Socrate mais aussi savoir que la sagesse, c’est savoir se taire, se taire, se reposer et surtout laisser les autres venir à soi. Malheureusement, c’est le vieux Tévoèdjrè qui court vers les petits, toute affaire cessante comme si une mouche l’avait piqué. Droit d’ainesse botté en touche mais l’affût du fromage du corbeau oblige. Il lui faut, chaque fois trouver les moyens d’être parmi les proches de l’homme au pouvoir. C’est pourquoi Tévoèdjrè bat des pieds et des mains pour faire du lobbying, du plaidoyer en faveur de Koupaki en 2016. Mais ce qu’il oublie, c’est qu’il risque d’être la poisse pour Koupaki car les populations ne blairent plus les jérémiades du Renard qui doit savoir se retenir pendant qu’il est encore temps même s’il aurait dû le faire plus tôt. Tévoèdjrè doit savoir que si tous les Béninois faisaient comme lui, la jeunesse n’aurait rien à se mettre sous la dent et c’est la grande crainte des populations qui ne veulent plus entendre parler de lui pour les élections présidentielles de 2016.