(On veut encore brûler les maigres sous du contribuable béninois)
Déjà 5 semaines de grèves dans le monde éducatif béninois sans que le gouvernement ne puisse trouver la goupille adéquate pour désamorcer la bombe ou plutôt la grenade syndicale qui couve depuis un certain temps. Après l’échec des dernières négociations, le gouvernement ne sait plus où donner de la tête pour obtenir ne serait-ce qu’un répit, une suspension momentanée. Alors on essaie de faire recours aux vieilles méthodes pour qu’il y ait pression sur les enseignants en grèves perlées. On a multiplié les rencontres avec différentes personnes dont les têtes couronnées et les membres du cadre de concertation des religions. Des rencontres pour leur expliquer le bien-fondé de la position du gouvernement, décidé à ne plus alourdir davantage la masse salariale. Aucun mirage à l’horizon. Pis, ce sont les enseignants qui annoncent être décidés de leur côté à aller loin dans leur combat. Ce qui fera passer la grève de 72 heures à 96 heures. Une menace que le gouvernement ne veut pas prendre à la légère car il a fait l’option de continuer sa bataille. Raison pour laquelle on mise sur les résultats d’une tournée gouvernementale à travers tout le pays à propos de cette situation puisque comme le chasseur qui lâche ses chiens dans une partie de chasse, les ministres en mission vont quadriller le terrain pour aller noircir l’image des enseignants et surtout chercher à mettre les grévistes sur le dos des populations. Une situation qui n’est pas une première au Bénin parce que ce sont de vieilles recettes qui n’ont jamais prouvé leur efficacité. Après tout le boucan, c’est le gouvernement qui finalement jette l’éponge. Tel un crochet droit d’un Tyson ou Mohamed Ali, le durcissement du mouvement se solde autour de la table des négociations avec l’uppercut qui amène le gouvernement à faire des concessions. En d’autres termes, le gouvernement reviendra à la case départ après tout son tapage. Par ailleurs, ce qui fait mal, c’est l’argent du contribuable que va nécessiter cette tournée en ces temps durs. Décidément, ce n’est pas encore la fin de la traversée du désert.