9 novembre 2009
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E.T C était une certitude que la Donga avait laché Yayi au profit de Bio Tchané, certains hésitaient encore à inclure d’autres départements du nord comme le Borgou, l’alibori et l’atacora. Les récents événements tendent à prouver que l’une après l’autre, si ce n’est encore fait, les grandes villes de ces départements basculent dans un autre camp que celui du Changement. Le week-end dernier a plutôt laissé au chef de l’Etat, un goût amer de défaite avant l’heure. Il semble que ses assauts, ses méthodes ou celles de ses hommes ne font plus recettes. Parti pour rencontrer les populations de Djougou vendredi dernier à 11 heures, le chef de l’Etat à dû s’y prendre par 2 fois avant de pouvoir rencontrer une grappe de badauds motivés pour l’occasion à coup de cfa. Pendant ce temps à Natitingou, où il n’était pas vraiment attendu, il s’est greffé sur une manifestation qui en principe aurait pu se passer d’une présence aussi auguste que celle d’un chef d’Etat pour s’offrir un bain de foule. Le Festico, ouvert le 05 Novembre et devant s’achever le 11 du même mois, mais il fallait sauver la face et surtout faire quelques choses au regard de l’apparente désaffection affichée d’une part par les hommes et femmes de Djougou et de l’autre par les popuations de Natitingou. Alors que les véritables attentes des uns et des autres dans ces villes se trouvent dans les domaines de développement, le staff gouvernemental semble avoir fait le choix de faire dans la dentelle, le superflu. Ainsi à Natitingou, c’est le Festico qui opportunément à reçu la visite du chef de l’Etat, pour la première édition, le promoteur recevra une décoration dans l’ordre du mérite le mercredi prochain. On peut se demander pourquoi, mais il ne faut pas s’en donner la peine, car c’est apparemment le seul moyen trouvé pour intéresser les jeunes de la ville. L’heureux récipiendaire, de la première génération des appelés au drapeau, version Changement, du nom d’Allognon n’en revient pas. Il doit se demander si c’est aussi facile d’être décoré dans l’ordre du mérite de notre pays. Ce choix de décorer le jeune récipiendaire juste pour avoir organisé le festico répond plus à une action de saupoudrage qu’à un véritable encouragement pour service rendu à la nation. Toujours à Natitingou alors que les micros crédits sont devenus une arme électorale, les cas de femmes qui se braquent et refusent d’émarger pour avoir les 30 voire 50 mille francs se multiplient. La cause en est simple, elles ne veulent pas vendre leur conscience. Les problèmes de la ville sont cruciaux et méritent une attention plus soutenue que ces billets distribués contre promesse d’adhésion au Changement. A Kouandé, la rancœur étouffe les cœurs, la roublardise dont le gouvernement a fait preuve dans le cas de Gnimbéré hante toutes les mémoires. Alors que le chef de l’Etat leur avait fait la promesse ferme, à elle et au Roi de Kouandé de la porter au pinacle, c’est plutôt au pilori qu’il les a tous cloués. Sans être haineux, c’est désolés que le peuple et son roi observent la trajectoire du chef de l’Etat, sans le crier, ils attendent les prochaines échéances où ils pourront avoir toute latitude de donner leur avis. Samedi dernier a été une occasion de prendre quelques distances, par rapport à l’unicité de la pensée jusqu’ici affichée. A Djougou, c’est à coup de Cfa que Yayi tente de récupérer les fidèles musulmans. Lesquels ont très vite compris et s’en méfient comme la peste. Le vendredi passé, c’est à eux qu’à voulu faire appel Yayi via l’Imam de la mosquée centrale pour remplir la place prévue pour l’accueillir. Ainsi donc, alors que la prière du vendredi s’achevait, l’imam entreprit d’informer les fidèles de ce que le Chef de l’Etat serait présent et qu’il serait intéressant que les musulmans aillent à sa rencontre. Une clameur sen suit. Les fidèles houspillent l’Imam, ils n’aiment pas cette intrusion de la politique dans les affaires religieuses et ils ne manquent pas de le signifier bruyamment. L’Imam se retranche derrière une petite excuse ; ‘’ Personne ne vous oblige à y aller, c’était juste une information’’. Qu’à cela ne tienne, personne n’ira sauf quelques badauds mobilisés à coup de billets.
Published by Fockly
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