Le non-contrôle de la Lépi actualisée comme en 2011 pousse ne plus lésiner sur les moyens pour obtenir des populations des 24 circonscriptions électorales leur suffrages afin d’assurer la majorité aux Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE). Alors, pour ce faire, le président de la République utilise toutes les astuces possibles pour charmer comme cela se doit les différentes populations. A un moment où la grogne semble se répandre à travers tout le pays par rapport aux personnes positionnées ou non, il n’en fallait pas moins pour que le chef de l’Etat démontre qu’il est un animal politique ayant des objectifs au-delà des élections qui s’annoncent. C’est pourquoi le communiqué du dernier conseil des ministres n’est qu’une panoplie de nominations et de confirmations de personnes pouvant amener les populations à adhérer ipso facto à la politique du gouvernement de Boni Yayi. Avec de telles nominations, c’est un message que le gouvernement envoie aux populations afin qu’elles sachent que le président Boni Yayi ne les oublie pas. Vu cette panoplie de personnes nommées, il est à constater que Boni Yayi s’est transformé en boulanger. Un boulanger spécialiste en fabrication de petits pains à ouvrir à des zones qui semblent vouloir se désolidariser de la politique gouvernementale. « Quand l’âne veut vous faire tomber frappe, vous n’arrivez pas à retrouver ses oreilles » dit une sagesse africaine. Et c’est situation n’est aucunement différent de celle dans laquelle se trouve le chef de file des FCBE. En effet, les démissions et grognes issues des différents positionnements sur la liste des Fcbe dans les 24 circonscriptions électorales, ne sont que des signes annonciateurs d’un imminent naufrage du bateau Fcbe. Et il sera difficile que les nominations du conseil des ministres ou plutôt pains permettent à Yayi de colmater les grosses brèches remarquées au sein des FCBE. En d’autres termes, Yayi est aujourd’hui confronté aux conséquences du choix des personnes qui, une fois élus, seront à ses ordres tels de véritables toutous. Le boulanger ne pétrit pas le blé pour rien ; il vise toujours un objectif. Et l’objectif de Yayi même si selon lui, ce n’est pas la révision de la constitution pour s’accrocher au pouvoir, est vu toujours sous cet angle par les populations. Et personne ne pourra les en dissuader à moins que le projet de révision soit retiré du parlement.