Lydia Touré
Appuyé par ses conseillers, le président de la République avait assigné Illassa Benoit le 13 juillet 2010. Au motif que ce dernier l’aurait diffamé sur son blog dans l’affaire de cession du complexe cimentier Scb-lafarge sis à Onigbolo, en République du Bénin. Une citation directe devant la 17ème chambre du T.G.I de Paris le 31 Août dernier, il y a donc deux jours. L’audience devait se tenir à 13 heures 30 minutes ce mardi. Pour la défense du bloggeur, étaient présents des avocats bien connus sur la place de Paris. Pas moins de 3 ténors, Me Jean-Charles Tchikaya, Me Philippe Fortabat Labatut, Me Michel Langa prêts à en découdre avec le duo initialement attendu, c'est-à-dire, Me Christian Nzaloussou et Me Olivier Bernheim du barreau de Paris. Mais au lieu d’avoir devant eux, la paire de défenseurs de la cause pour une confrontation dialectique qui se proposait d’être palpitante, c’est plutôt un jeune avocat originaire d’Afrique centrale et visiblement en quête de repère qui était présent. Autant dire qu’il était comme un agneau dans une meute de loups. Ainsi, malgré l’importance du sujet et le rang du plaignant, Président d’une République souveraine, ses avocats ne se sont pas donné la peine de réfléchir à la meilleure façon de laver l’honneur de leur client. Au contraire, tout porte à croire qu’ils n’ont pas su prendre la mesure de leur rôle ou peut être parce qu’il n’avait pas grand choses à dire. Une éventualité qui parait désormais plus réaliste.
Toujours est-il que l’audience qui a finalement débuté à 14 heures 30 ce 31 Août 2010 a été reportée au 1er Mars 2011 sans que la batterie du trio d’avocats venus épauler Benoit Illassa n’ait pu être déployée. Rendez vous est donc est pris pour la veille des prochaines élections de Mars 2011 au Bénin pour la suite de ce feuilleton judiciaire.