Le Changement serait-il un leurre ? A mesure que les jours passent il apparait de plus en plus net que la promesse du Changement fait le 06 Avril 2006 n’était qu’un triste et morne épouvantail agité au peuple Béninois. En tous cas dans les faits, le gouvernement de Boni Yayi régulièrement s’illustre dans des comportements qui sont si équivoques qu’il faut faire preuve de cécité pour ne pas admettre ce qui est évident : le peuple Béninois est grugé par ceux qui devaient le défendre ses intérêts.
Boni Yayi ne peut se soustraire de la responsabilité qui est la sienne de défendre le peuple qui l’a élu. Si dans le rang de ses ministres, il en existe qui par extraordinaire agissent effrontément et ouvertement contre le bien du peuple. Si le chef de l’Etat les désapprouve il se sépare d’eux, s’il les approuve et les garde dans ses rangs, c’est qu’il est consentant du fait qu’il mettent en péril les intérêts du peuple et alors il est leur complice dans l’entreprise de sabotage des intérêts supérieurs de la nation. Ce qui ne être interprété autrement que comme une trahison.
Le cas qui va suivre est un exemple typique de l’entrain avec lequel se défendent les intérêts de notre peuple par certains ministres de Yayi. Il s’agit de la gestion des bons de suivi de cargaisons (BSC) au port autonome de Cotonou ainsi que la taxe perçue au nom du port de Cotonou dans le monde. Ici au Bénin c’est une société Française qui s’en occupe, Phoenix Europe Express.
Pour la petite histoire, il s’agit d’un contrat précédemment signé par le défunt gouvernement Kérékou qui dès les premières heures du changement a été modifié pour permettre à la partie béninoise d’être mieux lotie. Ainsi signé pour une durée de 7 ans il avait été revu à la baisse avec de nouvelles conditions. Désormais les 7 ans passaient à 3 ans sans tacite reconduction. S’il plaisait à l’une des parties de renouveler ledit contrat la demande devrait être faites dans des conditions énumérées.
Mais dans la pratique, les Béninois se sont rendu compte qu’ils ne tiraient véritablement aucun avantage de ce contrat et qu’il était plus intelligent une fois arrivé à expiration d’envisager d’autres prestataires. Avant le terme de la nouvelle échéance, soit 3 mois plus tôt, le conseil National des Chargeur qui est le mandataire a mentionné au ministre en charge des transports maritimes sa volonté de faire un appel à candidature pour obtenir d’autres propositions de contrat plus intéressant pour la structure, donc pour le Bénin. Démarche à la fois raisonnable et patriotique.
Un tour ailleurs dans la sous région et entre autre au Gabon leur a permis de comprendre que la clé de répartition sur la base de laquelle, Phoenix Europe Express se faisait payé était nettement en défaveur de notre pays et ne se justifiait pas. Ainsi par une lettre en date du 15 juin 2009 la direction Générale du Cncb attira l’attention du ministre Issa Badarou sur le fait que le contrat liant leCncb à la société Phoenix Europe Express arrivait à expiration le 10 septembre 2009. Pour la direction du Cncb, l’occasion est belle pour remettre le compteur à plat et négocier à l’avantage de notre pays. Il est proposé alors (voir lettre ci-joint) de faire appel à d’autres éventuels prestataires.
Le ministre délégué auprès du chef de l’Etat reçoit la lettre le 16 juin, il répondra le 02 juillet au Cncb. Pour Issa Badarou point n’est utile d’envisager un appel à candidature incluant d’autres prestataires. Bien que Phoenix Europe Express se soit illustrée entre temps dans des réclamations indues, il n’y a aucune raison de remettre en cause ledit contrat ou de le soumettre à un appel à candidature selon Issa Badarou. Stupeur et incompréhension au sein du Cncb. Le ministre stoïque n’en a cure de ces réactions d’enfants de cœur et continue. Il gère dans une relative opacité en secret la durée du contrat. Depuis la semaine dernière personne ne peut dire sur quelle base les amis de Badarou opèrent. Puisqu’aucun document officiel ne le sous tend. Quant à la communication à lui proposée par les techniciens du Cncb pour régler la question, elle reste sans suite (voir communication ci-joint). Pourtant le document tient compte d’un exemple concret ; celui du Gabon où 70% est pour le mandataire et 30% pour l’équivalent de Phoenix. Plus de 3 mois après, toujours rien. Aux dernières nouvelles une communication autre que celle de la Cncb aurait été introduite par le ministre délégué en charge des transports maritimes, en l’absence du chef de l’Etat pour reconduire le contrat aux mêmes conditions. C’est donc dans ce contexte que les travailleurs du Cncb, contre mauvaise fortune font grises mines en attendant que quelqu’un vienne défendre leurs intérêts. Pendant ce temps ministre délégué jure être couvert dans l’opération par le chef de l’Etat à qui il rend toujours compte de tout( ?)