Whénafa lecomte
« Qui veut aller loin, ménage sa monture » dit l’adage. Et en politique cette maxime proverbiale vaut encore plus, pour conforter ceux qui disent qu’en politique, il n’y a pas de génération spontanée. C’est donc aujourd’hui que se prépare l’avenir (Aujourd’hui c’est l’avenir, dixit issa Salifou dit Saley). L’actuel premier ministre Iréné Koupaki serait, selon des sources concordantes, un sérieux challenger à la succession de Boni Yayi. La question est comment s’y prend t-il dans une compétition qui ne manque pas d’aspirants et dans un milieu où il n’est pas forcément le mieux loti, même s’il peut se prévaloir de n’en être point le moins outillé. Aux dernières nouvelles, il serait de ceux-là qui représenteraient l’espoir de plusieurs communautés importantes de la République. En effet, la région sud du Bénin en quête d’une personnalité charismatique depuis l’époque Soglo ferait, à travers un certains nombre de ses fils, les yeux doux à ce banquier à la retraite, déçue des performances de Adrien Houngbédji en qui une bonne partie avait misé pour stopper le cycle des présidents originaires du nord. Il n’est alors pas rare d’entendre, qu’il est temps que le sud joue durablement les premiers rôles au palais de la République et le mieux placer serait PIK.
Sans affirmer que c’est sur cette vague que surfe le principal intéressé, il y a qu’un nombre de personnes épouse ce discours et s’estime prêt à le suivre si l’occasion leur était offerte aujourd’hui. Ils parient d’ailleurs pour cela en 2016. Ce serait avec ce fil que se tisserait les premières mailles du filet de Koupaki dans la perspective de 2016. Ramener le pouvoir au sud. Un des canaux identifiés pour arriver à ce terme serait l’église catholique, le sud étant un vivier important du christianisme et l’église Catholique une institution très puissante, c’est elle qui aurait été approchée pour ramener le pouvoir à koupaki du département de l’Atlantique et donc dans la moitié sud du Bénin. Des personnalités de premiers plans très attachées qui se sont jusqu’ici montrées respectueuses des institutions de la République, de la paix et de la légalité n’hésiteraient pas à jeter à l’eau leur légendaire impartialité pour épouser les vœux du lobby sudistes.