Secoué de toute part par des mouvements de grève pour n’avoir pas su comment parvenir à bout des appétits de ses travailleurs, le gouvernement de Boni Yayi ne sait plus à quel saint se vouer. C’est pourquoi il a décidé de revoir les textes sur le droit de grève. Rien de grave sauf que pour des questions ayant trait aux libertés syndicales, il faut y associer les principaux concernés à savoir les responsables de centrales et confédérations syndicales. Malheureusement, c’est l’erreur que veut commettre le gouvernement de Boni Yayi qui a délibérément choisi d’envoyer à la représentation nationale le document « Projet de loi portant exercice du droit de grève en République du Bénin » afin de sceller le sort des travailleurs. En somme un nouveau topo de la Refondation pour empêcher les syndicalistes de s’exprimer. Etant donné que cela n’est pas en train de se faire dans les règles de l’art, la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (Cosi-Bénin) a décidé de réagir afin de condamner l’imposture du gouvernement Yayi. Pour la Cosi réunie en session extraordinaire ce 19 septembre 2011, le gouvernement fait fausse route et fonce droit vers la violation des libertés syndicales. Pour cause, le gouvernement aurait dû présenter ce projet lors des réunions de la Commissions nationale permanente de concertation et de négociations collectives Gouvernement/centrales et confédérations syndicales. Cela aurait pu être une belle occasion d’en discuter afin d’enrichir ce projet avant sa présentations aux députés pour son adoption. Toute chose qui amène la Cosi a appelé à la vigilance et surtout à réaffirmer son total attachement aux dispositions expressément dictées par la loi N° 2001-09 du 21 juin 2002. Aussi en appelle-t-elle à la conscience des députés pour faire échec à ce projet qui amènera le Bénin plus de 30 ans en arrière. Lire la déclaration de la Cosi-Bénin.