Ça ne va pas dans le monde des enseignants du supérieur. Il reproche à l’Etat, le non respect de l'échéancier proposé pour la prise des actes subséquents au Décret en vue de son effectivité au 1er octobre 2010, la non réactivité des autorités empêchant la poursuite des négociations afin de lever à bonne date les obstacles juridiques et/ou administratifs et autres mises en conformité réglementaire et/ou législative, indispensables à l'effectivité des dispositions du Décret et des Actes subséquents. Quant au rectorat, il lui les faits suivants: l'obstruction ou la résistance à satisfaire les différentes revendications suscitées, reflétant ainsi la persistance de la mauvaise gouvernance de nos universités, la poursuite obstinée d'actes d'abus de pouvoir de tous genres et la persistance de comportements provocateurs. Toutes choses contraires aux règles, pratiques, us et coutumes universitaires. C’est le déplorable constat que fait l’Intersyndicale des enseignants du Supérieur alors qu’avec les résolutions auxquelles il est parvenu avec le gouvernement, on ne devait pas assister à de tels comportements. C’est ce qu’il a tenu à faire savoir hier, jeudi 03 juin 2010, à l’opinion publique nationale et internationale en organisant une rencontre avec les hommes des médias à la salle du conseil de l’Ecole polytechnique d‘Abomey-Calavi (Epac). le thème de cette rencontre est : « la situation des enseignants du Supérieur ». Les membres de l’Intersyndicale des enseignants du Supérieur regroupant le Snes, le Synhub, le Secup et le Synares sont venus nombreux apporter leur soutien à la cause défendue et surtout pour démontrer l’importance du problème qui les a poussés à monter au créneau. Au début de la conférence, c’est le Sg du Snes, Alphonse da Silva, qui s’est exprimé. Il n’est pas allé du dos de la cuillère pour dénoncer la gestion qui est faite des revendications, objet du mouvement de grève qui avait paralysé les universités pendant 3 mois et dont les négociations ont amené les enseignants du supérieur à suspendre en son temps leur mouvement de grève déclenché le 10 novembre 2009 suite à une implication du Conseil économique et social (Ces). Dans son discours, il a dénoncé le fait que les agissements du gouvernement ne soient pas en train de contribuer à une amélioration de la situation des enseignants du supérieur. En d’autres termes, il s’agit, pour lui, d’une remise en cause des bonnes intentions et de la confiance mutuelle plus particulièrement exprimée publiquement par chacune des parties à l'issue des négociations du 9 février 2010 car aujourd’hui, malgré les sacrifices consentis, tout montre qu’on veut les entrainer dans un marché de dupes. De toute façon, l’Intersyndical promet ne pas se laisser faire et compte aller jusqu’au bout pour avoir gain de cause. C’est pourquoi ils prennent à témoin les parents d'étudiants et les étudiants de tout ce qui se passent. Par la même occasion, ils réaffirment, dans la limite du tolérable, leur totale disponibilité à consentir des sacrifices.