Aboubakar TAKOU
Le requiem du Changement chanté samedi dernier par les rossignols Issa Salifou et Edmond Agoua a fait mouche. Le chef de l’Etat s’est senti tellement ébranlé que son naturel a réagi. Spécialiste des réactions hâtives, non pensées et non mûries, Boni Yayi, dans sa colère de vite rétablir son image exquintée par Issa Salifou, a envoyée Gbadamassi jouer au costaud samedi prochain à Kouandé. Le problème qui se pose ici, a trait à la qualité de la personne choisie. Il se fait que, ceux qui aiment réellement Yayi n’aiment pas Rachidi Gbadamassi dont le combat politique avant et après l’arrivée du Changement jusqu’à une époque récente se résume aux attaques contre le chef de l’Etat. De même, ceux qui aiment Rachidi Gbadamassi ne peuvent jamais accepter Boni Yayi malgré la pirouette de leur chef. Gbadamassi devenait alors la personne la moins indiquée pour défendre Boni Yayi dans le Septentrion. Le chef de l’Etat aurait gagné à désigner quelqu’un de sa famille politique pour effacer les sequelles du passage de Saley et de Agoua. Bien de Fcbe pur sang reprochent déjà à Yayi de vouloir toujours utiliser les ouvriers de la 25ème heure pour leur faire ombrage dans leurs localités sur des questions qui les touchent au premier chef. Le choix de l’honorable Gbadamassi pour la campagne de Kouandé apparaît simplement comme une grosse erreur, marque de fabrique du Changement de Boni Yayi. Où sont passés les Fcbe de Kouandé et les autres cadres natifs de cette localité et proches du chef de l’Etat pour que Gbadamassi soit mandaté pour aller faire son show ? En tout cas, ils sont nombreux, ces proches du chef de l’Etat qui sont déjà sur le terrain à Kouandé non pas pour étouffer la germination de la déferlante Abt mais plutôt pour mettre les bâtons dans les roues à Rachidi Gbadamassi. Voilà qui annonce le fiasco samedi prochain à Kouandé comme quoi Yayi a le don de se fabriquer d’autres problèmes plus graves quand il dit vouloir apporter une solution à une situation même mineure.