Jk
« Qui trop embrasse mal étreint ». Ce proverbe pourrait avoir un champ favorable auprès du président de la République qui est au four et moulin. En effet, Boni Yayi est sur tous les fronts. Refondation ou pas, l’essentiel est que le président Boni Yayi est omniprésent dans tous les domaines : électricité, Port autonome de Cotonou, commerce, transport, bonne gouvernance à travers la loi portant lutte contre la corruption, santé et maintenant l’agriculture. Après sa visite à l’Hôpital d’instruction militaire et au Cnhu, c’est l’agriculture qui prend actuellement le pas. Ce qui a commencé par la visite de l’Okpara, un affluent du fleuve Ouémé, où il a parlé de ses ambitions en matière de valorisation des vallées à travers le développement de la culture de du riz et du maïs en attirant la reconversion de 10 à 20 mille jeunes dans ce secteur. Dans cette quête de révolution verte, il a été question de machines agricoles pour la mécanisation de l’agriculture et surtout d’installation d’usine de montage de ces machines en le président Boni Yayi et l’ambassadeur de l’Inde. Ce qu’ambitionne Yayi est a priori bon sauf qu’il y a un hic. Tout dynamisme ou excès de zèle a de limite car quand on mène plusieurs actions à la fois, on court forcément le risque d’un échec. D’abord, au niveau du commerce, c’est un échec puis que les commerçants refusent de se conformer aux injonctions du gouvernement en ce qui concerne le respect des mesures prises en vue d’arrêter la hausse du prix des produits de première nécessité. Coté transport, ce n’est pas la joie car les usagers de la voie Ouidah-Tori ou de la brettelle Pahou-Tori, ne savent pas quand ils pourront bénéficier des fruits d’une voie bitumée. A cela s’ajoute le report du délai de livraison des chantiers. Quant à l’énergie éclectique, c’est le retour en force des vieux démons du délestage. La santé, n’en parlons même pas ; ici gît la politique du deux poids deux mesures qui se remarque. Certains hôpitaux sont privilégiés au détriment d’autres. C’est dans ces conditions, que le président Boni Yayi ambrasse encore corps et âme l’agriculture. Avec une telle multiplication de fronts de développement pour l’émergence, Yayi finira pas ne pas obtenir ce qu’il espère. C’est à croire qu’on se dit qu’il faut lancer les chantiers dans des domaines en espérant que 2 ou 3 puissent aboutir. Une mauvaise politique en somme à moins que cela ne soit la stratégie d’action de la Refondation jusqu’en 2016 ? En définitive, c’est la Refondation qui va en souffrir parce qu’elle n’aura rien apporté de nouveau. Ainsi, cette refondation ne fera que suivre les pas du Changement, au cimetière.