(Sarkozy, Cameron et les autres devraient être inculpés)
J’ai honte d’être Africain. Et je me demande si après l’assassinat du président Kadhafi, nos dirigeants africains tels que : Jacob Zuma, Goodluck Jonathan, John Atta Mills, Abdoulaye Wade et Boni Yayi, peuvent aujourd’hui se regarder dans une glace. S’ils en ont encore le courage, j’ai peur qu’ils retrouvent leur vraie image : celle d’un chien castré. Sinon moins que celui-ci parce qu’un chien peut encore aboyer, faire du bruit. Ayant constaté que les rebelles libyens (aujourd’hui maîtres de la situation avec le bout de la corde attaché à leur collier et soigneusement gardé par leurs vrais maîtres les présidents et chefs de gouvernement Sarkozy, Cameron, Berlusconi et Obama) ont refusé la solution politique à la crise, l’Union Africaine (Ua) devrait comprendre le message. Elle devrait se rendre à l’évidence que la question pour les grands de ce monde n’était pas de trouver une solution à la crise artificielle libyenne mais plutôt de maximiser leurs efforts pour sauter le plus grand rempart au néocolonialisme en Afrique. Ce rempart s’appelle Mouammar Kadhafi. Son plus gros péché qui a conduit à son assassinat, est qu’il est Africain. Un sous-homme selon les Occidentaux, qui rêve de réunir ses semblables autour de la défense des intérêts de l’Afrique. Sinon comment comprendre que Obama dans une position de traitre (n’oublions pas qu’il vient du Kenya voisin) ait préconisé l’option politique pour le règlement des conflits en Syrie et au Yémen, alors que pour la Libye, le consensus qu’ils ont trouvé est l’option des frappes de l’Otan sous la couverture de la résolution onusienne 1973. L’Afrique à défaut de se réveiller à travers ses leaders devrait au moins pleurer son sort. Celui d’avoir perdu dans des conditions qu’elle a validées à travers une apathie avilissante, le seul fils qui avait aussi bien les moyens que le courage de dire haut et fort ce que la plupart de ses collègues ruminent très bas et dans l’âme. Les exemples sont là, innombrables pour montrer que Kadhafi était capable de grandes choses pour l’Afrique (ndrl sur le document ci-dessous : Libye: Les vraies raisons de la guerre en Libye à Kadhafi, par Jean Paul Pougala). Aujourd’hui, le devoir nous appelle d’essayer de rattraper ce qu’on a perdu en condamnant dans un premier volet l’assassinat crapuleux de l’Africain Kadhafi et dans un second volet d’exiger une enquête indépendante africaine sur les circonstances de cet assassinat afin de mettre la main sur les vrais assassins. Ce serait une honte voire une ignominie que de voir Sarkozy gambadant, triomphant sur les terres africaines sous l’applaudissement de Zuma, Jonathan, Wade, Yayi et autres sous-fifres français, Bongo et Compaoré, après l’assassinat de son ennemi personnel Kadhafi qui finançait, rappelons-le sa campagne électorale de 2007. Selon le Canard enchaîné, un tabloïd satirique français, la consigne était claire d’éliminer Kadhafi. Car on redoute l’effet atomique que pourrait avoir ses révélations contre certains dits grands après sa capture où une fois le dos au mur, il n’aura plus sa langue pour justifier son statut de mouton de sacrifice pour la nouvelle campagne d’asservissement de l’Afrique. A suivre…