Visiblement, le G13 a choisi son camp au sujet de la polémique sur la réalisation de la Lépi. Il y a encore quelques semaines, toute la classe politique reconnaissait l’impossibilité de se doter de cet outil avant les élections de mars 2011. Même son de cloche au sein de la société civile. Idem au sein de certains responsables des structures en charge de sa réalisation. Mais à l’issue de la rencontre avec le chef de l’Etat, des masques sont tombés. Alors que les ténors de l’Un proposent un arrêt afin de permettre à la commission qui sera mise sur pied d’évaluer les problèmes qui semblent entraver l’évolution du processus, le porte-parole de l’alliance G13, l’honorable Bako, dans ses propos, ne semble pas être dans cette logique. Dans son intervention, il a plutôt soutenu le chef de l’Etat qui estimait qu’il était impossible d’arrêter le processus à l’étape actuelle des choses. Une désolidarisation qui vient muscler les rumeurs selon lesquelles le G13 ne jouait pas franc jeu avec ses alliés de l’Un. Au départ, nombreux étaient les observateurs de la chose politique qui jugeaient la position du G13, lugubre. Et la rencontre d’hier aura permis aux uns et aux autres de connaître la position des hommes de Salé. Voilà qui est clair, à moins d’un revirement spectaculaire, les hommes de Salé ont pris leurs distances vis-à-vis de l’Un et soutiennent Yayi pour la réalisation de la Lépi même si celle-ci doit contestée.