Annie Léwan
L’affaire qui défraie la chronique est celle de ce responsable politique béninois qui, dans une énième tentative de filoutage, a été pris à son propre jeu. Il voulait vendre les 51% représentants la part du Bénin dans une entreprise d’Etat. Ayant encaissé 3 milliards et une prime de 02 appartements dans un quartier chic de Paris entre le XVIème et le XVIIème comme pot de vin. Ce dignitaire a cru pouvoir entraîner tout le monde, y compris Boni Yayi dans l’erreur. Pour réussir son coup, il a même demandé l’expertise d’un cabinet conseil afin de donner une forme juridique correct à son business. Malgré les prouesses littéraires, les contorsions, rien n’y fera, le dossier est visiblement trop corrompu pour passer inaperçu et pour ne pas être plus tard sources d’ennuis. Le Baron n’en démord pas pour autant, Il convoque donc des ministres de Boni Yayi avec qui il se sait en confiance et qui ne peuvent rien lui refuser. Seulement , avant d’exiger leur signature pour valider sa forfaiture, le document est soumis à l’appréciation de l’AJT. Mais là, le dossier a été rejeté. Pour l’agent judiciaire du trésor, la signature du contrat en l’état et avant son terme prévu pour fin 2011, n’est pas légal et ne pourra générer à l’Etat béninois que des ennuis juridiques. Avis technique que l’apparatchik tente de contourner avec l’assentiment de quelques ministres qui n’ont pas pitié du chef de l’Etat. Lui et ceux-ci, depuis peu, tentent par tous les moyens de valider leur affaire.
Toujours est –il que ladite signature, si elle devait quand même avoir lieu et le contrat validé, pourrait coûter la liberté à tous les ministres impliqués. Avis donc aux téméraires qui apposeraient leur signature, Boni Yayi même ne pourrait les extraire des griffes de la justice. En attendant le corrompu, riche de ses 3 milliards et de ses deux appartements attend toujours le bon moment pour vendre les 51% de la société copropriété du Bénin et du Nigéria.