Laurent YOVO
Après Dangbo et dans une mesure Kouandé, c’est la commune de kandi qui est en passe de connaître dans les tout prochains jours une crise sans précédent. La confiance a totalement déserté le forum au sein de ce conseil et pour cause, certains conseillers interpellés pas leurs électeurs au sujet de la mauvaise gestion de la carrière de gravier située dans la commune ont décidé de voir clair dans le dossier. En effet, dans le cadre de la construction de la route Kandi Banikoara, le ministère de l’urbanisme a identifié une carrière d’exploitation de gravier dans le premier arrondissement de la commune pour faciliter la tâche à SATOM, l’entreprise retenue pour l’exécution des travaux. La route livrée, la gestion de la carrière est revenue à la commune. Mais contre toute attente, quelques mois après son départ, SATOM aurait envoyé une dizaine de camions sur la carrière pour lui chercher de gravier. Informé, le maire avait en son temps intercepté ces camions. Une interception qui a donné lieu à des négociations qui selon le maire n’arrangeraient pas la commune. Mais désormais conscient de ce que cette carrière constitue une source de richesse pour la ville, le conseil a alors décidé de son exploitation. Toute chose qui selon certains conseillers élargis à une franche de la population ne sert pour le moment qu’à une poignée de conseillers notamment le premier adjoint au maire et ceux qui sont commis de cette gestion. En clair pour ces conseillers, le maire Ouédraogo et son premier adjoint tels des bétonniers seraient entrain de broyer pour leur appétit les graviers de cette carrière. Pour ces populations grogneurs, non seulement on assiste à un véritable bradage du gravier, mais il se fait que la gestion de cette carrière n’est pas l’une des plus saines comme elles auraient souhaité. Alors que le maire parle d’une recette de 8 millions dans le cadre de cette gestion, des voix partant du simple fait qu’un seul entrepreneur aurait déjà acheté pour plus de 7 millions estiment qu’il y a malversation financière. Malgré que le maire trouve que tout est clair, ces derniers travaillent toujours à réunir des preuves pour confondre ceux qui ont en charge cette gestion. L’autre facette de ce dossier c’est le coût même du contrat qui avait lié la mairie à Satom. De nos investigations, il ressort que jusqu’ici, personne ne sait combien Satom a payé pour l’exploitation de la carrière. Une situation qui risque d’exploser dans les tout prochains jours. Affaire à suivre