Akkilou YACOUBOU
Après l’Union pour le Bénin du Futur (UBF) enterrée en 2016, c’est le tour des Forces cauris pour un Bénin Emergent (Fcbe) de subir le même sort que la grande union politique de l’ère du Général Mathieu Kérékou. Les Fcbe de Boni Yayi sont en passe de l’être avec la création samedi 26 mars dernier de la Coalition des forces vives pour un nouveau départ.
Plus que quelques jours et on jouera un requiem. Un requiem suscité par les populations. Un requiem comme celui qui annonce que : « Le pape est mort. Vive le pape ! ». Dans ce cas précis, il s’agit d’une affaire de président car un président peut en cacher un autre. En effet, dans quelques jours, la page Boni Yayi sera définitivement tournée avec la prise de fonction du nouveau président de la République le 6 avril 2016. Patrice Talon prendra effectivement fonction à la tête de l’Etat béninois avec une nouvelle équipe. Une équipe tant attendue au vu des attentes que nourrissent les populations qui ont opté en grande majorité pour la rupture. Certes, les Béninois avaient commencé par dire un requiem pour l'âme du défunt depuis le soir du 6 mars 2016 mais cela n’a été effectif qu’au soir du 20 mars 2016 où tout s’est enchainé et a crucifié les aspirants à la continuité défendue par le candidat Lionel Zinsou. Aujourd’hui, le vent a tourné. La marmite a changé de camp. Cette marmite que les gens ne voulaient en aucun cas lâcher et laisser leur échapper au détriment d’autres envieux aux longues dents et surtout décidés à avoir à tout prix cette marmite. C’est désormais le temps de la rupture qui débute et enterre les Forces cauris pour un Bénin Emergent (Fcbe) avec la mise sur les fonts baptismaux de la Coalition des forces vives pour un nouveau départ le samedi dernier à Abomey-Calavi. Une coalition qui est synonyme de requiem des Fcbe. C’est un adieu des Goebbels de la communication, de la propagande, des sbires, des apprentis sorciers, des tartempions, des charmeurs, des danseurs, etc. du régime sortant, qui devront désormais se préparer à la disette naissante à moins d’une reconversion puisque le ridicule ne tue pas. Vu la peur de faire l’opposition, il ne serait pas illusoire de se poser la question de savoir si Patrice Talon aura réellement une opposition.
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