(Ça va sentir économiquement mauvais)
Le gouvernement a quelques soucis à se faire avec la majorité parlementaire qui s’apprête à lui envoyer quelques crochets du droit pour emprunter un terme du monde du noble art. En effet, le riz, le fameux riz qui a fait tant de bruit il y a quelques temps est de retour. Cette fois heureusement que ce n’est pas pour être mangé, on en garde un très mauvais souvenir d’ailleurs. C’est plutôt pour rendre compte. Le changement et l’importatrice sont mis à l’index par nos honorables qui veulent bien savoir quel est le deal qui a abouti à ce monopole. Il faut dire qu’en plus de cela, elles sont nombreuses ces personnes qui ont dénoncé la qualité de ce riz. Vendu au plus fort de la crise alimentaire qui a secoué notre pays fin 2007 début 2008, ce riz avait toutes les saveurs sauf celles qu’auraient souhaité les malheureux foyers qui ont dû s’en approvisionner pour faire bouillir la marmite. Maintenant, le moment des comptes est arrivé. Intérêt curieux et soudain quand on sait que plus de douze mois se sont écoulés et que depuis, la crise alimentaire a été remplacée par une crise financière et économique. Selon les sources dignes de foi, un groupe de députés décidé à voir clair dans les conditions d’octroi de l’exclusivité à l’importatrice, s’apprête à interpeller le gouvernement. On pourrait se demander pourquoi avoir laissé tant de temps s’écouler avant de réagir. Il semble, selon une autre source, que l’importatrice aurait été fabriquée de toutes pièces par le système pour gérer le trésor de guerre des Fcbe. En un rien de temps, elle aurait acquis une bonne dizaine de villas Cen-sad, devant le Tri-postal et derrière le Novotel, en plus d’avoir triplé sa fortune. Une nouvelle riche qui continuerait d’être enrichie pour soutenir les hautes sphères Fcbe pour ce qui est du financement occulte. Bombardée super riche, elle fait désormais figure de caissière. C’est à ce prix qu’elle continue d’obtenir les passe-droits. Des raisons suffisantes pour durcir le ton de l’opposition majoritaire à l’Assemblée qui entend bien avoir les détails de cette passation de marché orchestrée sans l’avis du parlement. Lire la suite demain!!!
Marc Antoine
(Le Béninois Libéré, 15/04/2009)