La gigantesque marche de protestation contre les scandales de la Cen-Sad prévue par les centrales syndicales pour hier mardi 21 Juillet n’a pu se tenir conformément à la décision d’interdiction formelle du mouvement prise par le gouvernement du Changement. Chose promise étant chose due, Dieudonné Lokossou de la Csa-Bénin, Gaston Azoua de la Cstb, Pascal Todjinou de la Cgtb,, Georges Kakaï Glèlè, Laurent Metognon de la Fésyntra-finance et toute la bande de syndicalistes étaient à leur point de départ déjà à 08 heures comme prévu. Mais hélas, ils ne feront pas plus de 200 mètres avant d’être dispersés par les envoyés spéciaux de Boni Yayi, contingent militaire armés jusqu’aux orteils. N’ayant pas eu l’occasion d’effectuer la marche Les marcheurs se sont retrouvés à la bourse du travail de Cotonou militarisé depuis 07h 45. Là-bas, les, centrales syndicales ont pu quand même faire leur déclaration. « Nous sommes en face d’un pouvoir en désarroi, le gouvernement de Yayi est en désarroi » a laissé entendre Laurent Mètognon de la Fésyntra-finance. Les syndicalistes ont pris un certain nombre de mesures par rapport à la situation. Ils ont décidé de se manifester pour protester contre la privation des libertés syndicales. Mardi prochain, ils projettent une grève d’avertissement de 48 heures avant le jeudi de la même semaine où ils comptent rééditer la marche. L’interdiction d’une manifestation de protestation du genre crée des frustrations dans le cœur des populations et l’on se demander où veut conduire le pays le docteur Boni Yayi car de frustration en frustration on arrivera à la détonation. A Dieu ne plaise…
Claude ADJIKPA