Laurent yovo
« Lorsque le mensonge prend par l’ascenseur, la vérité en rampant finit toujours par le rattraper.» C’est du moins ce qu’on constate aujourd’hui dans l’affaire des faux diplômes du doyen de la faculté de droit de l’Université de Parakou. Il y a quelques années certains cadres s’inscrivant dans une certaine logique intellectuelle ont, après des investigations mis sur le tapis la question des diplômes des responsables de nos universités. C’est ainsi qu’en son temps, ils avaient dénoncé le doyen de la faculté de droit, le professeur Gabriel Alognon, qui s’est démerdé à étouffer l’affaire. Même à la veille des dernières élections des doyens de faculté, ceux-ci sont revenus sur le dossier pensant que la raison prendra le dessus et que finalement le tir sera corrigé. Mais comme les mauvaises habitudes ont la peau dure au Bénin, profitant de couverture de certains responsables de l’université, il a réussi à faire prendre sa mayonnaise en se faisant réélire le plus facilement possible. Mais c’est sans compter avec la détermination des autres qui tiennent à tout pris à la manifestation de la vérité dans ce dossier. En effet, alors qu’on ne s’y attendait plus, voilà que le dossier a refait surface et cette fois-ci avec de nouveaux arguments qui ont tout de confondre le doyen. Des dernières informations reçues, il ressort que l’huissier de justice commis pour la cause a terminé son travail et que selon son rapport, il n’y aurait pas trace de la thèse de doctorat soutenue par l’intéressé dans les archives de l’université Ivoirienne de Cocody comme il l’affirme un peu partout. Ainsi, contrairement à ce qu’on peut penser le professeur Alognon a encore de sales jours à passer dans ce dossier car, informés de la situation, les étudiants en droit menacent déjà de réagir si toute la lumière n’est pas faite sur le sujet.