jean kpingla
Le développement passe par la route, dit-on. Mieux, le salut vient par la route, dit-on en Afghanistan. Les mots ne manquent pas pour désigner l’importance d’avoir de bons axes routiers dans un pays. Aujourd’hui, l’état dans lequel se trouvent les axes routiers au Bénin est déplorable. D’où les nombreuses grognes qui ont amené le ministère des transports à réagir et même à établir un chronogramme pour la réfection de ces axes routiers jonchés des nids-de-poules ou qui ont perdu une partie de leur asphalte. Malheureusement, les choses se sont limitées aux propos car le semblant de colmatage des nids-de-poules trainent à produire l’effet escompté. De plus, le colmatage se fait de manière désorganisé si bien qu’on est tenté de dire qu’il se fait sans aucune feuille de route. Aujourd’hui, c’est de notoriété publique que le Bénin est en train de s’illustrer comme le seul pays où les routes n’assurent pas leur fonction première, celle du développement. Au contraire, ces routes sèment la désolation à cause des nombreux problèmes auxquels elles sont confrontée : nids-de-poules devenus nids-d’autruches, trous béants devenus des broyeurs de pneus causant des accidents de circulation, pas de politiques d’entretien des voies, etc. C’est pourquoi non seulement c’est un calvaire de circuler sur ces voies, mais aussi c’est que les cas d’accidents de circulation ne sont plus à dénombrer. Soit vous cognez quelqu’un soit c’est une autre personne qui vous entre dedans. Tout simplement parce que les nids-de-poules à chaque 2 ou 3 mètres vous empêchent de circuler normalement. Les nids-de-poules par-ci par-là ou nids- d’autruches sont aujourd’hui les principales causes des nombreux accidents sources de morts chaque jour. Mieux, il n’y a pas ce jour-là où malheureusement ces fameux trous n’ôtent pas la vie à des usagers de la route. En témoignent les accidents qui ont lieu sur les axes Cotonou-Ouidah-Lokossa et Calavi-Akassato-Bohicon. Si le reprofilage des voies avait été bien pensé en évitant toute précipitation, on aurait dû commencer par les grands centres où les accidents de circulation sont plus nombreux. En définitive, ce programme de travaux devant commencer en octobre passé n’était qu’une mise en scène pour distraire les populations qui continuent chaque jour d’enregistrer des accidentés. Comme le chante le reggae man Tiken Jah Fakoly : « Trop de bla bla. J'entends trop de bla bla. Et tout ce que j'entends. Tout ce qu'ils racontent. Moi je n'y crois pas»