Le vendredi 13 Août dernier, le chef de l’Etat, le docteur Boni Yayi avait rencontré au Palais des Congrès les membres de la mouvance présidentielle pour une séance de travail. Trois sujets, très importants ont meublé cette assise. Il s’agit : des explications du chef de l’Etat relatives à l’oubli de certaines personnes qui ont œuvré pour son avènement, ensuite du pardon du chef de l’Etat à sa mouvance et enfin la demande du président de la République de voir toutes les forces soutenant ses actions à se réunir dans un cadre de concertation afin de se mettre en ordre de bataille pour la campagne présidentielle qui s’annonce déjà. Pour réussir ce travail, le chef de l’Etat ensemble avec certains de ses collaborateurs ont choisi des personnes pour superviser les travaux : un facilitateur et deux superviseurs par département. C’est dans le souci de mettre en exécution cette instruction du chef de l’Etat que les membres de la mouvance se sont réunis le samedi dernier pour faire un travail préparatoire à l’objectif final : désigner trois personnes par commune pour recenser les associations, mouvements, partis politiques et personnalités soutenant les actions du chef de l’Etat. Mais comme on pouvait s’y attendre, ce fut un échec total. En effet, les superviseurs du département du Zou Eugène Azatassou, Edgard Soukpon et Armand Nouwatin ont démontré à la face du monde qu’ils ne pouvaient pas gérer de telles responsabilités ou carrément ont fait preuve de mauvaise foi pour mettre sciemment le chef de l’Etat en difficulté dans le Zou où l’opposition a aussi une assise non moins négligeable. Prévue pour démarrer à la maison du peuple à 10 heures, la séance de travail a été transférée à la salle de conférence de la préfecture avant de commencer avec 2 heures de retard. Et là, ce n’était que le début de ce qu’il convient d’appeler imbroglio. D’abord pour une réunion aussi capitale pour la survie de la mouvance dans le Zou, les superviseurs n’ont pas cru devoir inviter certaines personnalités politiques autour desquelles l’unanimité est faite dans le Zou. C’est grâce à certains de leurs sympathisants et militants que ces personnalités politiques ont été informées au dernier moment. En omettant d’inviter ces personnalités, Azatassou et ses hommes s’inscrivaient-ils vraiment dans la dynamique du président de la République ? Ensuite lorsqu’il s’est agi de procéder à l’appel en vue de permettre aux différentes délégations d’accéder à la salle, ce fut un cafouillage total. En dépit du fait que leur nom figurait sur la liste présentée, certaines personnes ont été interdites d’accès à la réunion. Il a fallu l’intervention de certains sages pour que cette situation soit enfin décantée. Il n’en fallait pas plus pour que quelqu’un lance dans le lot : ‘’Depuis des années que vous êtes coordonnateur national, vous ne connaisez même pas ceux qui travaillent pour le chef de l’Etat dans le Zou. Ça fait pitié.’’ Enfin, c’est dans la salle de réunion même que le désordre auquel on a assisté au-dehors a pris du volume. Au lieu d’établir un programme en bonne et due forme, Eugène Azatassou et les siens ont voulu improviser. Toute chose qui a donné lieu à une véritable cacophonie dans laquelle tout le monde voulait parler à la fois. De motion de procédure en motion de procédure, ils ont finalement fini par s’entendre sur la procédure. Mais vu la tournure que prenaient les événements au fur et à mesure que la séance se poursuivait, beaucoup se sont retirés avec la ceritude qu’ils ne participeront plus à un tel désordre. Au vu de tout ce qui s’est passé le samedi dernier à la salle de préfecture d’Abomey, il est une évidence que les superviseurs désignés par le chef de l’Etat pour coordonner les travaux devant conduire à la formation du cadre de concertation, ne sont pas à la hauteur de la tâche à eux confiée. Dans ces conditions, si le docteur Boni Yayi ne fait rien pour corriger le tir avant le démarrage des hostilités, c’est sûr qu’il n’aura rien dans le Zou face à une opposition qui maîtrise parfaitement le terrain et un Abt qui étend de jour en jour ses tentacules partout dans le pays.
Georges godwill