S’il est vrai que le délestage, talon d’Achille pour le développement d’une nation continue de sévir au Bénin, force est aussi de constater que le gouvernement du Changement s’attèle à y mettre fin. C’est ce qu’a fait savoir hier sur la télévision nationale, le ministre de l’Energie et de l’Eau, Sacca Lafia. Pour lui en effet, c’est depuis son avènement en 2006 que le gouvernement du Docteur Boni Yayi a pris le pari de mettre fin de façon définitive au délestage. Ainsi, cela a nécessité d’énormes efforts consentis avec des dispositions mises en place. Les premières dispositions prises étaient la mise en marche du réseau d’interconnexion à Sakété ; ce qui permet depuis ce temps au Bénin de bénéficier d’un important mégawatt, la centaine de la part du grand voisin de l’Est, le Nigéria. ‘’Le gouvernement a pris le taureau par les cornes’’, a-t-il confirmé. Et, hormis le Nigéria, des négociations ont été faites avec d’autres pays tels que le Ghana, la Côte d’Ivoire et la Communauté électrique du Bénin (CEB) qui alimentent le Bénin en énergie. Loin de cet apport des pays sus-cités, le ministre reconnaît que le gouvernement investit dans la construction des centrales thermiques. Il en veut pour preuves, celle qui est en construction à Maria Gléta et les négociations actuellement en cours avec une firme française pour l’installation d’une centrale thermique solaire à Kandi. Ces efforts consentis depuis 2006 par le gouvernement du Changement ont permis à en croire le ministre, de couvrir près de trois cent localités en besoin énergétique. Un chiffre non négligeable. Très convaincu, il a démontré à l’aide d’une carte, l’évolution de la courbe qui décrit les efforts fournis de 2006 à nos jours. A travers son speech, Sacca Lafia est parvenu à convaincre plus d’un, même les incrédules. Surtout avec le dénouement de la situation relative à l’hôpital chinois de Parakou, naguère dans le noir, mais éclairé depuis quelques jours. Très réaliste, le ministre Sacca Lafia reconnaît qu’il y a des difficultés liées au financement, à la forte demande des populations, et à l’enclavement des villages. Et, c’est fort de ces difficultés qu’il invite la population à la patience, puisqu’a-t-il confirmé, «le gouvernement n’entend pas baisser la garde».