Le président Boni Yayi vient de nommer l’ancien ministre du Général Mathieu Kérékou, Gatien Houngbédji, Haut commissaire à la Solidarité nationale (Hcsn). Reçu en audience par le chef de l’Etat après, le ministre Gatien Houngbédji qui ne parle pas pour parler s’est confié aux hommes des médias. De sa déclaration, on retiendra que le président Boni Yayi en dépit de ce qu’une frange de la classe politique pense, reste toujours valable. Une façon de dire que le prince du Changement garde ses chances de rempiler intactes.
Comme si son soutien était conditionné, nombreux étaient les Béninois qui avaient cru que l’homme allait abandonner Yayi vu que celui-ci ne lui avait pas offert un poste. Mais c’était mal connaître Gatien Houngbédji qui n’a pas soutenu le chef de l’Etat en 2006 dans l’espoir d’obtenir quelque chose en retour mais plutôt pour la vision de l’ancien président de la Boad qui épousait parfaitement la sienne. A présent que le chef de l’Etat lui a fait appel pour l’aider à gérer certains problèmes de la citée à travers le Haut commissariat à la solidarité nationale, il va mettre son expérience au service du gouvernement du Changement surtout en cette période où le régime et son chef, le Docteur Yayi Boni, sont en difficulté. Il apportera certainement beaucoup de baume au cœur de la mouvance présidentielle. L’ancien ministre du Commerce de l’artisanat et du Tourisme sous le Général Mathieu Kérékou et ancien président élu de la Chambre du commerce et d’industrie du Bénin (Ccib), président de la Banque of Africa (Boa) Bénin, et président de la Fondation Sikê a saisi cette même occasion pour lever un coin de voile sur le contenu de la mission que lui a assignée le chef de l’Etat. Selon Gatien Houngbédji qui partage la vision de Yayi Boni sur la solidarité, il y a beaucoup de problèmes sociaux dans le pays. Et lui, qui fait depuis plus de 20 ans des œuvres sociales à titre personnel avec la Fondation Sikê veut mettre son expertise au service de l’Etat afin d’aider ses compatriotes béninois à traverser avec moins de difficultés cette période de morosité économique. Abordant la question de l’élection présidentielle de 2011, le Haut commissaire à la solidarité nationale a laissé entendre qu’il est très désolé de la manière dont se mène le débat politique. En tant qu’acteur privilégié de la Conférence nationale, il invite les politiciens à ramener dans le forum l’esprit qui a prévalu au cours de cette rencontre. En l’occurrence, l’ancien ministre indique clairement que seul le peuple peut juger le président de la République sur la base de son bilan. Ce n’est qu’après cela qu’il peut ou non lui renouveler son mandat. Il laisse donc transparaître que ce n’est pas le montant de la caution qui va régler le problème, encore moins les débats et mouvements de rues.