Situation compliquée et confuse en Côte d’Ivoire Copie originale du plan Yayi pour 2011

(‘’Le Bénin est un pays chanceux’’ selon le président Nicéphore Dieudonné Soglo) La terre de Nana Boigny vient de renouer avec les vieux démons au lendemain du scrutin du dimanche 27 novembre dernier. Le pays a aujourd’hui 2 présidents. L’un élu, Alassane Dramane Ouattara et reconnu comme tel par toute la communauté internationale et l’autre déclaré victorieux par le Conseil consultatif ivoirien présidé par le Fpi Paul Yao N'dré. Bien malin qui pourra prédire l’issue de cette crise ivoirienne même le président Nicéphore Soglo avec qui nous avions échangé hier au téléphone au sujet de la question n’a pas pu étancher notre soif quant à l’aboutissement de ce processus électoral endiablé. Seulement, le président-maire s’est réjoui de ce que le Bénin est un pays chanceux pour avoir l’opportunité de vivre le film ivoirien en prélude à l’échéance capitale prévue pour mars prochain. Sage et fin politicien, l’ancien président de la République n’a pas voulu nous entretenir sur les détails qui ont conduit à sa conclusion de déclarer le Bénin chanceux suite à la grippe que connaît actuellement le processus électoral ivoirien. Toutefois, l’entretien avec cette icône de la démocratie béninoise nous a inspiré cette réflexion : Le Bénin a aussi son Paul Yao N'dré, un président d’une haute institution unanimement décrié par l’ensemble de la classe politique du fait de sa soumission aux ordres et aux humeurs du grand patron Yayi. La nature des décisions rendues actuellement par jadis auguste institution et les commentaires qu’elles suscitent auprès de nos parlementaires en disent long sur ce que sera la proclamation des résultats de la prochaine présidentielle béninoise. Comme Gbagbo en Côte-d’Ivoire à la différence que lui, il a été très bien élu en 2006 au Bénin, Boni Yayi aime bien le pouvoir et rêve d’y rester aussi longtemps que possible. La batterie d’actes qu’il pose depuis un certain moment concourant à renforcer et à afficher son désir de conserver vaille que vaille le pouvoir est, on ne peut plus clair sur ses intensions de remporter 2011 même si c’est contre la volonté du peuple. Face à lui, juste à côté de Houngbédji, se trouve un autre non moins Ouattara avec le parcours d’éminent banquier en partage, ressortissant de la partie septentrionale du pays, Abdoulaye Bio Tchané. L’acharnement à faire passer, Dieu merci en vain, la Lépi en 2011, le bâillonnement total de l’opposition, la restriction des libertés syndicales et d’expression sont autant de signes avant-coureur d’une ‘’gbagbotisation’’ de l’Etat béninois. Mais quand on considère le parcours atypique de l’opposant au vieil éléphant Houphouët, Laurent Gbagbo doublé de ses 10 ans d’expérience au pouvoir, Boni Yayi n’est qu’un apprenti, loin du terme de la formation. Dès lors, toutes les machinations en cours pour 2011 signées Yayi ne peuvent être une copie pale et dégradée de l’originale actuellement en cours à Abidjan. Voilà pourquoi, le vieillard assis qui voit probablement plus loin que le jeune homme débout, Nicéphore Soglo a bien raison de se réjouir de la grande chance du Bénin à travers ce qui se passe en Côte-d’Ivoire. Sachant que l’élève dans ce cas de figure ne peut tuer le maître en inventant mieux que lui, la pâle copie qui excite tous les neurones de Yayi est déjà en train d’être solutionnée surtout que l’original fait aujourd’hui objet de grandes études politiques. Le Bénin a réellement des chances. Yayi et son Paul Yao N'dré local n’ont qu’à savoir que les Béninois sont déjà sur le qui-vive. Aboubakar takou